La bonne question.- Les redoutées auréoles sous les aisselles peuvent être on ne peut plus gênantes. Mais avons-nous un quelconque pouvoir d’action sur nos dessous de bras ?
Dans un monde idéal, vous aimeriez beaucoup profiter d’un samedi soir vêtue d’une blouse en soie et la finir les aisselles sèches. Vous aimeriez tout autant sortir d’un métro, bus ou train bondé un matin caniculaire, sans être auréolée du dessous de bras. C’est alors que vous devenez sérieuse et vous demandez si, par le plus grand des hasards, il n’y avait pas un quelconque moyen d’y remédier, une astuce pour forcer vos glandes sudoripares à y aller piano, piano sur la sueur.
Dans les faits, impossible de forcer son corps à ne pas transpirer. Le phénomène est physiologique, l’organisme a besoin de suer pour réguler sa température et éliminer ses déchets. En moyenne, «nous évacuons un litre, voire un litre et demi d’eau chaque jour, nuit incluse», selon le pharmacien et docteur en pharmacie, Thomas Kassab. Rien de plus normal, donc, d’avoir l’arête du nez humide à 8h30 du matin dans les transports, si la température est élevée et que vous passez le trajet entre deux aisselles. C’est bien le contraire qui serait anormal. S’il est impossible d’obliger son corps à ne pas suer, reste que l’on peut l’aider à moins le faire.
En vidéo, pourquoi il est bon de transpirer
Les clefs pour aider le corps à moins transpirer
La marche à suivre diffère selon les cas de figure. Le premier, disons le plus commun, concerne les «transpirants» qui souhaitent agir ponctuellement. Pour éviter d’arriver à une réunion en fin d’après-midi quand la journée a été soutenue ou pour éviter de baptiser la susdite blouse en soie lors d’une soirée, par exemple. «Ici on peut agir sur les facteurs qui augmentent la transpiration. On évite donc les matières synthétiques. De plus, plus les vêtements sont amples, moins ils frottent la peau et moins le système de thermorégulation se met en route», indique le pharmacien. On lève aussi le pied sur les excitants, type café, thé et alcool. «Ces substances un peu épicées sont vasodilatatrices et contribuent à l’hyperstimulation du système de thermorégulation», explique Thomas Kassab. Il existe également des accessoires à placer sous les aisselles pour absorber la transpiration, ponctuellement. Attention à veiller à ce qu’il n’y ait rien de sous-jacent : «Par exemple, une femme ménopausée peut beaucoup suer, mais il convient alors de traiter la ménopause dans sa globalité et non uniquement la transpiration», rappelle le pharmacien.
Le deuxième cas de figure concerne les personnes au taux de transpiration anormalement élevé, à tel point qu’elles s’en trouvent gênées au quotidien. On parle ici d’hyperhydrose, «c’est-à-dire que la transpiration est soudaine et inexpliquée», précise le docteur en pharmacie. Après être allé consulté son médecin généraliste, on est ensuite dirigé vers le professionnel de santé adéquat pour traiter la cause du souci.
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Les antitranspirants
On les appelle aussi «antiperspirants». Quand les déodorants masquent les odeurs en les remplaçant par des parfums, les antitranspirants, eux, agissent à la racine pour diminuer la sueur. «Composés de sels d’aluminium, ils obstruent le canal des glandes», détaille le professionnel. Avant de se ruer dessus en pharmacie, il convient de les utiliser correctement et de respecter la règle des trois S. «On l’utilise uniquement le soir, sur peau sèche et saine, c’est-à-dire sans boutons et sans microcoupures dues à une épilation», souligne le pharmacien. Le produit est à utiliser deux à trois fois par semaine maximum, et est contrindiqué chez la femme enceinte et allaitante ainsi que chez l’enfant.
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* Initialement publié en septembre 2017, cet article a fait l’objet d’une mise à jour.
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