Comment gérer le mal des transports ?

Le mal des transports, appelé cinétose par les médecins, est un trouble bénin mais désagréable. Il résulte de la discordance entre la position du corps dans l’espace et les informations transmises par les récepteurs de l’équilibre : les yeux, l’oreille interne et les muscles.

Le cerveau reçoit des signaux contradictoires car le corps est statique mais le véhicule en mouvement. Désorienté, il envoie des ordres confus, générateurs de nausées et de vertiges.

Des signes avant-coureurs à repérer

Le mal des transports est favorisé par la présence de remous importants : virage en épingle à cheveux, trous d’air, mer démontée… Et comme le précise le Dr Véronique Warnod, auteur du Guide médical-santé du voyageur, « il est amplifié par l’anxiété, la fatigue et les odeurs déplaisantes (tabac, gaz d’échappement, mazout…) ».

Avant qu’il ne s’installe réellement et s’accompagne de vomissements, il se signale par divers symptômes qu’il est possible de repérer : estomac barbouillé, migraine, pâleur et début de somnolence. Pour éviter que la situation ne dégénère, faites une pause si possible. Prenez l’air, marchez quelques pas puis allongez-vous afin de calmer le jeu.

Quelles précautions avant le voyage ?

Les personnes sujettes au mal des transports ne doivent pas partir le ventre vide, sinon les nausées seront exacerbées. Pour voyager sereinement, mieux vaut en effet avaler un repas léger en privilégiant les aliments solides, et non liquides qui remontent plus rapidement.

« Des médicaments antihistaminiques (sans ordonnance, en pharmacie) sont « efficaces pour prévenir les nausées, mais ils peuvent provoquer une somnolence, indique le Dr Warnod. Et ils sont interdits si vous conduisez ». Prenez-les une heure environ avant le départ, puis si besoin au cours du voyage en respectant un intervalle d’au moins six heures entre les prises.

Sinon, vous pouvez essayer les patchs à la scopolamine (antiémétique, réservé aux adultes) ou les granules homéopathiques (Cocculine).

Les astuces anti-vomi

Lorsque le malaise s’annonce, misez sur le gingembre. La capacité de cette épice à juguler les nausées a en effet été scientifiquement démontrée. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) reconnaît d’ailleurs l’efficacité du gingérol, l’un de ses principaux actifs, pour calmer les haut-le-cœur induits par la grossesse ou le mal des transports. Vous pouvez mâcher une petite tranche de gingembre frais ou un chewing-gum au gingembre (Sea-Band). Leur effet est rapide : 20 à 30 minutes.

Les huiles essentielles de menthe poivrée et de citron, qui détendent et apaisent les contractions de l’estomac, sont également indiquées. Versez une goutte sur un mouchoir et respirez lentement jusqu’à ce que la nausée s’estompe.

En revanche, l’efficacité des bracelets d’acupression n’a jamais été prouvée. Mais leur simple présence autour du poignet peut faire chuter le stress et atténuer ainsi le mal-être.

Les bons gestes pour réduire les risques

En avion et en bateau, privilégiez les places du milieu, dans la mesure où les mouvements de roulis y sont moindres que sur les côtés.

En voiture ou en car, optez pour un siège à l’avant du véhicule. Calez bien votre la tête sur le dossier (ou avec un tour de cou) afin d’éviter les balancements. Ne lisez pas, mais ne fermez pas non plus les yeux. Au contraire, fixez l’horizon ou un point stable à l’extérieur de l’habitacle comme le font les pilotes de voltige aérienne.

Puisque le mal au cœur grimpe avec l’anxiété, faites diversion en chantant ou en discutant tout au long du trajet.

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