La Banque mondiale finance un projet pour sensibiliser les hommes aux droits des femmes dans des « clubs de maris » ou futurs maris. Une initiative qui « semble porter ses fruits », selon France Info.
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En septembre 2019, la Banque mondiale mettait en ligne une vidéo montrant des « École de maris », nommées aussi « Club des maris » au Burkina Faso. Quésaco ? Ce sont des moments de rassemblement d’hommes dans le but de transformer leurs habitudes et leurs préjugés envers leurs épouses.
Les discussions permettent d’aborder de nombreux points de la vie quotidienne : les grossesses, les tâches ménagères, les questions passées sous silence (moyens contraceptifs, situations d’urgence)… Mais aussi des sujets plus profonds comme les droits des femmes pour éradiquer toute violence.
« L’école des maris crée un environnement dans lequel les hommes sont en confiance pour partager et apprendre les uns des autres. Ici, ils peuvent parler sans crainte du qu’en-dira-t-on, de sujets traditionnellement laissés aux femmes, comme la planification familiale, les consultations prénatales, la nécessité d’accoucher dans un centre de santé et les consultations postnatales. Convaincre les maris qu’ils ont leur rôle à jouer sur ces questions contribue à l’harmonie au sein des couples et des familles« , avait expliqué Ouanibaouiè Bondé, une facilitatrice du village voisin de Boni, dans le communiqué de la Banque Mondiale.
Ce projet, lancé dans trois régions du Burkina Faso, est financé par l’Association internationale de développement à travers le Projet pour l’autonomisation des femmes et le dividende démographique au Sahel (SWEED) et mise en œuvre avec l’appui technique du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).
L’école réunit ainsi une fois par semaine, une quinzaine d’hommes où ils discutent de la vie de famille, sous l’encadrement d’un facilitateur.
« Maintenant, mon mari m’apporte souvent des condiments du marché pour la cuisine. Quand je veux faire la lessive, son fils aîné et lui vont chercher de l’eau au marigot. Quand je suis enceinte, il m’accompagne au centre de santé pour les pesées. Le jour de mon accouchement, c’est lui qui m’a conduite à l’hôpital et a voulu rester à mes côtés pendant mon accouchement. Ce jour-là, j’étais tellement contente que j’ai oublié la douleur des contractions ! », a témoigné Martine, une villageoise.
L’investissement qui se veut à long terme semble, selon France Info, dans leur article daté du 6 juillet, bien marcher.
Le nombre de femmes utilisant de nouvelles méthodes contraceptives aurait augmenté et les mentalités se seraient ouverte à d’autres perspectives, rapporte le média.
Près de 500 clubs ont été établis grâce au projet.
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