Vous ne pouvez vous empêcher de surveiller cette personne que vous n’aimez pas sur Instagram (et que vous ne connaissez peut-être pas non plus) ? Ce syndrome a un nom : le schadenfriending.
Vous n’appréciez pas cette personne, voire la détestez, et pourtant vous ne résistez jamais à la tentation de la stalker sur Instagram ou Facebook. Bien plus complexe que la jalousie, cette obsession possède un nom : le syndrome de schadenfriending.
Ce terme, « schadenfriending », est la contraction de schadenfruede (mot allemand signifiant « mauvaise joie ») et friend (« ami »). C’est un phénomène qui se caractérise selon l’Urban Dictionary par le besoin d’ajouter une personne à son réseau dans le seul but de pouvoir l’espionner. Pourquoi ? Tout simplement parce que son mal-être et ses déboires nous procurent un certain soulagement, voire un certain plaisir. Comme une mauvaise habitude, certains peuvent même le faire tous les jours dans un cadre presque obsessionnel.
Une rivalité ou haine enfouie
Souvent, cette curiosité malsaine est le résultat d’une certaine forme de rivalité ou de haine enfouie envers quelqu’un. Cela peut être dû à mauvais évènement du passé ou à un complexe de longue date que la personne amplifie. Par exemple, cette fille populaire du lycée qui vous piquait tous vos crush ou la « bonne élève » de votre entreprise qui gravit les échelons alors que vous peinez à obtenir une augmentation. Et malgré leur côté exaspérant, vous vous sentez obligée de garder contact avec eux via les sociaux.
D’après Irene Levine, psychologue et professeur en psychiatrie à l’École de médecine de l’Université de New York interrogée parle Grazia Uk, ce besoin de se comparer aux autres serait une attitude tout à fait naturelle : « Nos amis et nos connaissances peuvent nous servir de baromètres. Ils nous aident à nous juger et à nous définir. Certains de nos amis sont des modèles dont on essaie d’imiter le succès. Il est donc normal de se sentir jaloux quand ils semblent davantage réussir que nous ».
Le schadenfriending peut aussi concerner un·e ex ou un·e ancienne ami·e, et même le nouveau partenaire ou la nouvelle copine de votre ex.
Un comportement néfaste pour la santé mentale
Stalking, schadenfriending… Peu importe le nom que vous lui donnez, cette pratique a pris de l’ampleur avec Internet et les réseaux sociaux. Ce syndrorme du schadenfriending est à ne pas négliger, d’autant plus quand on sait que les réseaux sociaux nuiraient gravement à la santé mentale des jeunes de 14 à 24 ans, d’après une étude publiée par la Royal Society for Public Health et le Young Health Movement. Instagram et Snapchat sont classés comme les plus néfastes sur la santé mentale et le bien-être. « Les deux plates-formes sont pourtant très axées sur l’image et il semble qu’elles peuvent entraîner des sentiments d’insuffisance et d’anxiété chez les jeunes » a déclaré Shirley Cramer, la directrice générale de la Royal Society for Public Health.
Epier les faits et gestes de quelqu’un que l’on n’apprécie pas particulèrement ou que l’on envie secrètement peut ainsi s’avérer nocif pour la santé. Pour éviter de se comparer et déprécier continuellement, le mieux reste de bloquer ces personnes pour ne plus être tenté d’aller fouiner leur compte, et au passage, en profiter pour faire un gros ménage à la Marie Kondo dans son feed. Et pour mieux comprendre cette spirale obsessive de traque en ligne, on ne saurait que vous conseiller le très bon podcast de Judith Duportail, Qui est Miss Paddle ?, qui aborde avec justesse la toxicité des réseaux sociaux.
Voir aussi : il serait possible de déterminer sa compatibilité amoureuse grâce à cette question
Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidéo.
Source: Lire L’Article Complet