Dans son livre La vérité sur le mystère Fillon, paru le 25 juin aux éditions Plon, le journaliste Tugdual Denis brosse un portrait intime de l’ancien candidat à la présidentielle. S’il a connu des démêlés avec la justice, l’homme politique a également dû faire face à des rumeurs tenaces sur sa vie privée.
Dans la sphère privée, François Fillon n’a jamais été seul. Loin de là. Avec sa femme Penelope et leurs cinq enfants, ils forment un clan uni et soudé. Un noyau familial qui lui a été bien utile lorsque l’ancien candidat à la présidentielle de 2017 s’est retrouvé face à la justice, suite à l’affaire du Penelope Gate qui a débuté en janvier 2017 et qui vient de connaître son dénouement. Ce lundi 29 juin 2020, le verdict est tombé : l’ex-Premier ministre a été condamné à cinq ans de prison dont deux fermes, ainsi qu’une amende de 375 000 euros et une peine inéligibilité de dix ans. Son épouse a quant à elle écopé d’une peine de trois ans de prison avec sursis, 375 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité. Un coup dur pour cette dernière, plongée dans un profond mal-être depuis le début du procès. Les époux Fillon ont fait appel.
Dans cette épreuve, François et Penelope Fillon savent qu’ils peuvent compter sur leurs enfants pour les soutenir, même si cette affaire s’est révélée être un vrai cauchemar pour le reste de la famille. Un noyau dur donc, qui n’a pas pourtant pas empêché à l’homme politique de faire l’objet de rumeurs, comme le rappelle le journaliste Tugdual Denis dans son livre La vérité sur le mystère Fillon, paru le 25 juin 2020 (Ed. Plon). L’une d’entre elles concernait sa vie privée : elle faisait état d’une prétendue homosexualité de François Fillon.
Et aussi étonnant que cela puisse paraître, elle provenait de Jacques Chirac, qui était encore président à l’époque où le père de famille Sarthois était ministre. « C’est Chirac qui avait lancé cette rumeur. Je demandais souvent à Séguin (Philippe, ndlr) d’essayer de le convaincre que ce n’était pas vrai », a confié le principal intéressé au journaliste qui brossé son portrait. Comme ligne de défense, François Fillon utilisait, comme bien souvent, sa famille nombreuse. « ‘Philippe, dis-lui que j’ai quatre enfants !’, Séguin revenait, défait : ‘Chirac m’a répond : ‘Oui, mais ça veut rien dire' ». La rumeur était lancée…
D’où vient cette rumeur ?
Comme l’a détaillé Tugdual Denis dans son livre La vérité sur le mystère Fillon, la rumeur selon laquelle l’ancien Premier ministre serait homosexuel a vu le jour dès le début de la carrière politique de François Fillon. Alors qu’il est encore étudiant en droit, il travaille au service de Joël Le Theule, député de la Sarthe, plusieurs fois ministres, qui est homosexuel. En décembre 1980, « Le Theule meurt quasiment dans les bras de François (…) devant l’hôpital de Sablé ». Il n’en faudra pas plus pour alimenter les rumeurs…
Quelques années plus tard, en 2000 précisément, c’est une tenue arborée par François Fillon qui va faire jaser autour de lui. Alors qu’il participe à un dîner de gala du Vendée Globe, aux côtés de Patrick Poivre d’Arvor ou de Philippe de Villiers, le mari de Penelope se présente à cet événement avec, non pas un costume-cravate, mais un col roulé. Dans la soirée, les trois hommes se lèvent et le président du Mouvement pour la France lance, au vu et au su de tous : « T’as vu, Fillon, il a un col roulé… Y’a que les pédés qui portent des cols roulés », se gausse-t-il, face à un François Fillon mal à l’aise.
Toutefois, le père de cinq enfants n’a jamais été pas dupe. Il était au courant des bruits de couloirs qui se répandaient sur lui : « Je l’ai toujours su. Ça circulait contre moi, pour me nuire« , confiait-il en 2017 lors d’un entretien accordé au journaliste Claude Askolovitch, pour Vanity Fair, affirmant que cette rumeur au sujet de sa sexualité ne l’avait en réalité « pas bouleversé ».
Crédits photos : Dominique Jacovides / Bestimage
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