La migraine est une forme de mal de tête puissante qui se distingue par sa durée et son intensité. Selon la Fédération Française de Neurologie, ce mal toucherait près de 20% de la population adulte dans l’Hexagone, avec une nette prédominance féminine, près de trois fois plus affectées que les hommes.
Mais en complément d’un traitement médicamenteux, pourrait-on miser sur une alimentation anti-migraine pour éviter les douleurs ? Laurence Huwig*, diététicienne-nutritionniste et Julia Monnier**, naturopathe, nous éclairent.
Un régime spécial migraine ?
« Il n’y a aucun aliment anti-migraineux qui est connu. Il n’existe aucune étude ou analyse où l’on en parle », commence Laurence Huwig.
Même si la diététicienne-nutritionniste appuie l’idée qu’il n’existe pas à ce jour de régime spécial migraine, elle alerte sur certains aliments qui pourraient avoir l’effet inverse. En ligne de mire, les produits ultra-transformés : « Il vaut mieux favoriser les aliments bruts et notamment des produits bio pour éviter les pesticides et les conservateurs », conseille la spécialiste.
Un avis partagé par Julia Monnier, naturopathe. « Ce qui n’est pas bon, ajoute-t-elle, c’est tout ce qui est excès de café, de sucre (blanc), de produits laitiers à base de vache ou de produits trop gras, même si ce sont des produits sains, comme la purée de cacahuète par exemple, il faut faire attention aux trop grandes quantités. »
Pas d’aliments miracles, mais des comportements clés
Cependant, même si dans l’assiette, pas de cure de certains aliments à l’horizon, il est important de suivre quelques recommandations d’expertes pour tenter d’éviter les trop fortes crises.
« Des choses vraiment connues qui vont engendrer des maux de tête et aller jusqu’aux migraines, c’est la déshydratation parce que ça va jouer niveau vasculaire, l’alcool ou une alimentation trop salée aussi, puisque ça peut agir sur la tension des vaisseaux », explique Laurence Huwig.
Il est aussi important, tout en évitant les produits mentionnés ci-dessus, de faire attention à la manière dont on mange. En effet, des repas trop lourds peuvent être à l’origine de maux de tête.
« Ce que l’on a pu observer c’est que de trop gros repas, et ce qui peut nous y amener aussi comme la grosse faim, peuvent engendrer états nauséeux et maux de tête », continue l’experte diététicienne. Elle conseille ainsi de privilégier des petits repas à intervalles réguliers, et de ne pas oublier les collations. Une raison de plus pour adopter une alimentation équilibrée !
Quelles plantes pour aider la migraine ?
Du côté de Julia Monnier, les plantes, contrairement aux aliments, peuvent aider les personnes migraineuses.
Le quatuor composé de lavande, de mélisse, de tilleul et de camomille est un allié contre les maux de tête. « Ce sont des plantes plutôt relaxantes, pour la détente et contre le stress. La camomille est aussi bien pour les maux de tête parce qu’elle est un peu plus forte puisqu’elle est anti-inflammatoire », partage la naturopathe.
On évite donc les excitants – exit les cafés, le thé noir ou le cacao – et on mise sur des plantes douces qui peuvent être consommées tout au long de la journée, même en soirée.
« On peut faire des mélanges parce que la synergie fonctionne bien surtout quand on ne sait pas quelle plante est la plus efficace sur nous. En tisane c’est l’idéal », continue l’experte.
Elle recommande aussi l’utilisation de certaines huiles essentielles, dont les propriétés aideraient à quelque peu dissiper les douleurs de migraine. « Celle de camomille romaine est bien, on dépose une goutte sur les tempes en cas de crise, en vérifiant bien avant si l’on n’est pas allergique. Sinon, il y a aussi la menthe poivrée qui peut être efficace », explique Julia Monnier.
Les conseils prodigués ci-dessus ne sont en aucun cas ni des médicaments, ni des remèdes miracles. Toutefois, certaines de leurs propriétés peuvent venir en aide à celles et ceux qui subissent des crises migraineuses à répétition.
- Quelles alternatives aux médicaments pour soulager le mal de tête ?
- Médecine intégrative : le pouvoir des thérapies douces complémentaires
* Laurence Huwig, diététicienne-nutritionniste
** Julia Monnier, naturopathe
Source: Lire L’Article Complet