Valéry Giscard d’Estaing accusé d’aggresion sexuelle, il dénigre la plaignante

En décembre 2018, dans son bureau parisien, Valéry Giscard d’Estaing aurait agressé sexuellement une journaliste allemande venue l’interviewer. Celle-ci a finalement porté plainte en mars dernier. Des accusations que l’ancien président dément fermement.

Accusé d’agression sexuelle par une journaliste allemande, Valéry Giscard d’Estaing juge que cette plainte est « grotesque« . Au micro de RTL le 17 juin 2020, l’ancien président a commenté cette nouvelle affaire qui a éclaté le 10 mars dernier, après que la journaliste Ann-Kathrin Stracke a déposé plainte. Celle-ci accuse l’ancien chef de l’État de lui avoir posé la main sur les fesses à trois reprises lors d’une interview réalisée dans son bureau parisien en décembre 2018, à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance d’Helmut Schmidt, ex-chancelier allemand. Comme l’a précisé l’AFP, le parquet de Paris a ouvert une enquête le 11 mai.

Selon l’ex-président de 94 ans, la journaliste, une femme de 37 ans qui travaille à la télévision publique allemande WDR, est une personne qui « cherche à se donner » une « importance qu’elle n’a pas« . « C’est une allusion à un événement qui se serait produit il y a deux ans, qui aurait été un geste dont personne n’a gardé le souvenir. Donc c’est manifestement quelqu’un qui cherche à se donner un rôle, une importance, qu’elle n’a pas, et qui j’espère, va lui être retiré« , a-t-il affirmé à Thomas Sotto, en ajoutant qu’il avait trouvé que « les médias français et européens [avaient] été corrects » en traitant cette affaire.

Après l’ouverture de l’enquête du parquet de Paris, l’avocat de Valéry Giscard d’Estaing avait affirmé que son client avait été « très affecté et blessé par l’accusation » de la journaliste. Pourtant mercredi, le principal intéressé a affirmé le contraire : « C’était grotesque, et le grotesque ne blesse pas.« 

De son côté, la plaignante avait donné sa version des faits à l’AFP, le 7 mai dernier : « Après l’interview, j’ai demandé à pouvoir faire une photo avec M. d’Estaing et mes collègues. Cette photo a été prise par son assistante qui était dans la pièce. J’étais debout à gauche de « VGE » et, pendant la photo, il a mis sa main sur ma taille gauche, qui a ensuite glissé plus loin vers mes fesses et est restée là.« 

Le Français aurait répété son geste à deux reprises, lors de la prise d’une autre photo et alors qu’il lui montrait d’anciennes images de lui aux côtés d’autres chefs d’État. « J’ai encore essayé de le repousser, mais je n’ai pas réussi. J’avais vraiment l’impression qu’il insistait, avait ensuite précisé Ann-Kathrin Stracke lors d’une interview accordée, en français, à Europe 1 le 13 mai. Je me suis tournée vers mes collègues, je leur ai fait signe que j’étais dans une situation dégradante, j’étais très mal à l’aise. Je me suis sentie humiliée. »

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