Il fait partie des grands noms de la photographie contemporaine. A Rennes, le Frac Bretagne ne pouvait rêver mieux pour sa reprise avec la rétrospective « Parrathon » consacrée à
l’artiste britannique Martin Parr qui sera visible jusqu’au 24 janvier. A travers 14 séries et plus de 500 clichés, dont certains dévoilés pour la première fois en France, le public découvre l’œuvre du photographe anglais qui s’est beaucoup intéressé à ses semblables.
« Je suis fasciné par les gens ordinaires et ce qu’ils font », confie d’ailleurs le photographe dans un entretien accordé à France Culture. Avec son regard tour à tour acerbe ou bienveillant, il dépeint sans distinction les us et coutumes de l’élite britannique ou le quotidien des classes populaires.
« C’est un chroniqueur critique de notre époque, un photographe documentaire qui a sa manière bien à lui de mettre en scène la comédie humaine », souligne Étienne Bernard, nouveau directeur du Frac Bretagne.
Un regard ironique sur le tourisme de masse
Si les sujets de sa Majesté ont ses faveurs, Martin Parr a également beaucoup voyagé durant ses quarante ans de carrière, s’intéressant notamment au tourisme de masse qu’il tourne en dérision. On lui doit ainsi de nombreuses photos consacrées aux plages du monde entier ainsi qu’à la pratique du selfie. « La perche à selfie, on ne peut pas lutter contre, indiquait l’artiste l’an dernier
sur les ondes de la radio publique. J’adhère et je suis attiré par tous les adeptes de la perche à selfie ».
Martin Parr n’hésite d’ailleurs pas à se mettre en scène avec des autoportraits dans lesquels il assume son goût immodéré pour le kitsch. Un humour « so British » qui fait un bien fou en cette période si morose.
Source: Lire L’Article Complet