Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé, dans une conférence de presse, « au sujet de la question du racisme et de la mise en cause des forces de l’ordre ».
« Partout, des femmes et des hommes se sont rassemblés. Ce cri, je l’entends. Le racisme n’a pas sa place en République. C’est un mal abject, insupportable, qui blesse et tue.« , a déclaré le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner dans son allocution du lundi 8 juin. Des propositions ont été énoncées pour améliorer la déontologie des forces de l’ordre. « Emmanuel Macron m’avait demandé il y a quelques mois d’étudier la déontologie des forces de l’ordre. Je ne laisserai pas les agissements de certains jeter l’opprobre sur toute une institution », a-t-il assuré. « Ces dernières semaines, trop ont failli dans leur devoir républicain. C’est inacceptable. Nous avons agi en conséquence. » Il a indiqué avoir demandé aux directions de la gendarmerie et de la police nationale « qu’une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d’acte ou de propos racistes ».
Autre annonce importante : une réforme par rapport aux techniques d’interpellation sera mise en place. « La méthode de la prise par le cou« sera abandonnée, a affirmé le ministre de l’Intérieur. La méthode dite de « l’étranglement » ne sera donc plus enseignée lors des formations en école de police.
Christophe Castaner a insité sur un point qui a été dit lors des questions-réponses de la conférence de presse : « Je demande que l’usage des caméras-piétons soit renforcé lors des contrôles d’identité ». Il a aussi souhaité que le numéro RIO des policiers soit systématiquement visible, ce qui doit être déjà le cas, normalement. « Je rappelle l’obligation (…) Le port du numéro RIO (référentiel des identités et de l’organisation) est obligatoire ».
Le ministre de l’Intérieur a également annoncé que la formation des policiers intégrera désormais la sensibilité aux discriminations.
En ce qui concerne l’affaire du jeune Gabriel (qui accuse les policiers de l’avoir frappé en le blessant gravement à l’œil, à Bondy), Christophe Castaner estime « qu’il n’est pas homme à s’exprimer sur les affaires en cours ». « Je crois en la justice des tribunaux pas celle de Twitter », a-t-il précisé. Pour le ministre de l’Intérieur, il ne faut surtout pas généraliser les choses. Une phrase dite par rapport aux groupes Facebook réunissant des milliers de personnes dans lesquels étaient échangés des messages racistes et sexistes. « Je refuse de dire que l’institution est raciste, mais oui, il y a des policiers racistes. », a-t-il avoué.
Et Christophe Castaner dit avoir lancé « une réforme des inspections », réfutant l’idée selon laquelle l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) est une « lessiveuse ».
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