Déconfinement : la hausse des maladies cardiovasculaires chez les femmes inquiète les médecins

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Certains médecins observent donc une recrudescence des infarctus chez les femmes. Un phénomène inquiétant qui est une conséquence du confinement. Explications

Pendant le confinement, une baisse de fréquentation des urgences a été notée. Elle s’explique par la peur des patients d’engorger des établissements de santé déjà surchargés ou d’être contaminé par le Covid-19 à l’hôpital. Résultat ? Nombreux sont ceux qui ont été victimes d’une « perte de chance », autrement dit une dégradation de leur état de santé faute de soins reçus en temps et en heure.

Et pour cause : des problème de santé autres que le Covid-19 nécessitent également une prise en charge rapide. C’est notamment le cas de maladies cardiovasculaires. L’attente provoque donc un sur-risque, particulièrement marqué chez les femmes, « car elles sous-estiment habituellement leurs symptômes », peut-on lire dans un communiqué de la fondation Agir pour le Coeur des Femmes.

Infarctus : la nécessité d’une prise en charge rapide

Comment expliquer ce phénomène ? « Plus préoccupées par la santé de leur famille, la performance en télétravail et malheureusement, pour nombre d’entre elles exposées à un isolement, une précarité sociale ou un stress conjugal, elles sont dans le déni des symptômes atypiques d’alerte cardiovasculaire », explique le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue, chef du service de Médecine vasculaire et HTA, Institut Cœur Poumon, CHU de Lille.

A l’issue du confinement, certains médecins observent donc une recrudescence des infarctus chez les femmes. Une réalité inquiétante, car une prise en charge dans les trois heures est essentielle pour sauver le muscle cardiaque.

Infarctus : des symptômes atypiques chez la femme

C’est pourquoi la fondation Agir pour le Cœur des Femmes alerte sur la nécessité d’appeler le 15 dès l’apparition de symptômes évocateurs d’un infarctus. Ils peuvent se manifester de façon différente chez les femmes, car certains de ces symptômes sont atypiques. Il peut s’agir de :

  • une oppression thoracique
  • une grande angoisse ;
  • un essoufflement ;
  • palpitations ;
  • une grande fatigue ;
  • nausées ;
  • douleurs gastriques.

Pour rappel, les maladies cardiovasculaires sont la première cause de mortalité au niveau mondiale chez la femme et sont à l’origine de 75.000 décès chaque année en France.

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