Nawell Madani : "Rendez-vous en terre inconnue m'a donné beaucoup de clés pour la suite de mes projets"

Ce mardi 26 mai, France 2 diffusera un nouveau numéro de Rendez-vous en terre inconnue. Cette fois-ci, Raphaël de Casabianca emmènera l’humoriste belge Nawell Madani en Mongolie. Elle nous raconte son aventure.

Rendez-vous en terre inconnue est de retour sur France 2 le 26 mai et, cette fois, Raphaël de Casabianca prend la direction des monts Khangaï, au cœur de la Mongolie, avec Nawell Madani, afin de rencontrer une famille de nomades éleveurs de yacks. La comédienne-humoriste belge de 36 ans a bravé son appréhension pour vivre cette expérience qui a changé sa vie…

Télé-Loisirs : Comment vous êtes-vous retrouvée dans cette aventure ?

Nawell Madani : Quand on me l’a proposée, je n’y croyais pas, j’ai douté, eu peur. Alors que je patientais dans une station-service, une dame m’a abordée. On a discuté, je lui ai fait part de mes interrogations sur ce sujet. Elle m’a confié qu’elle était fan du programme, dont elle avait vu tous les numéros. Et elle a ajouté : « Vous serez peut-être la première personnalité issue d’une minorité à participer à l’émission. Ce voyage, vous allez le faire pour nous. Je suis d’origine marocaine, je n’ai pas beaucoup voyagé. Si vous y allez, ce sera comme si c’était une de mes filles qui y allait. »

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à surmonter ?

Au bout de trois jours, on s’habitue au froid. Le plus difficile a été d’être totalement coupée des miens. Au retour, j’ai pleuré comme une petite fille qui rentre de voyage scolaire !

Parlez-nous un peu de votre rencontre avec les filles de cette famille…

Quand je suis arrivée, j’étais assommée par le froid. J’avais la nausée, je me sentais très mal. Les filles ont vu la détresse dans mes yeux. Elles ont tout de suite retiré leurs gants, pris mes mains pour les placer sous leurs aisselles et m’entourer de leurs écharpes. La barrière est tombée tout de suite. On s’est mises à rire dans la minute. Puis on a commencé à se comprendre, sans traducteur.

Vous semblez émerveillée…

J’avais l’impression qu’il y avait un décor, que l’on disait « moteur, action ». Je pensais que cette famille avait programmé des activités pour moi, alors qu’il s’agissait de leur quotidien. On dit souvent de moi que je suis une grande travailleuse, mais ce n’est rien à côté d’eux. J’ai honte ! C’est cela, le travail. Leurs filles en ont conscience, elles ont envie de soulager leurs parents. Ça contraste avec beaucoup de jeunes d’aujourd’hui qui n’ont plus de respect pour la sueur de leurs parents.

Pensez-vous rester en contact avec eux ?

Oui ! On s’écrit et on doit se revoir, ce qui agace un peu la production. [Elle rit.] Les filles sont comme des petites sœurs.

Qu’avez-vous appris grâce à l’émission ?

Je sais que j’ai une force mentale et qu’il faut que j’arrête d’avoir peur. Rendez-vous en terre inconnue m’a donné beaucoup de clés pour la suite de mes projets.

Cela a-t-il changé quelque chose en vous ?

J’ai envie de partager plus de temps avec les miens. Je ne passe plus qu’une heure maximum par jour sur mon téléphone. Je me balade, je suis remontée à cheval avec mes proches. Je dis tous les jours à mes parents que je les aime, et ils me le disent aussi, ce qui était très difficile car nous sommes très pudiques.

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