Cette année, partir à l’étranger risque d’être hasardeux… Mais est-ce bien nécessaire quand l’aventure est parfois à notre porte ?
Les Bahamas ? Non, l’archipel des Glénan
Voir cette publication sur Instagram
Une heure en bateau des côtes du Sud-Finistère contre au moins dix heures de vol Paris-Nassau, et nous voilà dans un paradis tropical. Autour d’un lagon turquoise protégé du vent, des îlots abritent d’incroyables plages de sable blanc. Sur l’île Saint-Nicolas, réserve naturelle de 0,3 km2 , on se balade en compagnie des oiseaux, on se baigne côté lagon et l’on déguste des fruits de mer aux Viviers des Glénan. On peut aussi explorer en kayak les criques de Penfret, du Loc’h, de Drenec, de Cigogne…
Où ? Dans le Finistère, depuis Bénodet, Beg-Meil, Concarneau, traversée A/R, à partir de 30,60 € (adulte), location de kayak à partir de 38 €/jour (vedettes-odet.com).
Une adresse La Ferme de Vur Ven, près de Fouesnant, à partir de 85 € la double sans petit déj. (fermehotel-vurven.com).
La Cappadoce ? Non, les orgues des Pyrénées
Voir cette publication sur Instagram
Ce décor a été sculpté par l’érosion dans les Pyrénées pendant des millions d’années, à 3 800 km des célèbres cheminées des fées de Turquie ! Pour découvrir ces vestiges d’un bras de mer, suivez à pied le chemin qui court entre garrigue et oliviers, à la sortie du village d’Ille-sur-Têt. Au bout, la falaise ocre dresse vers le ciel un labyrinthe de colonnes d’argile et de sable, coiffées de chapeaux de pierre.
Où ? A Ille-sur-Têt, dans les Pyrénées-Orientales (lesorgues.ille-sur-tet.com).
Une adresse La Maison Prades, à Prades, avec jardin-piscine. A partir de 75 € la double en B&B (maisonprades.com).
La Finlande ? Non, les Vosges
Voir cette publication sur Instagram
S’il n’y a pas d’aurores boréales, l’esprit du Grand Nord souffe bien sur la région des Mille-Etangs, en Haute-Saône ! Sur ce plateau perché entre 600 et 750 mètres, la fonte des glaciers a créé des paysages uniques où l’eau tutoie les tourbières, les landes et les forêts. Mélisey est le point de départ d’une boucle de 60 km à vélo électrique. En chemin, on découvre le plateau des Grilloux et sa vue sur les étangs au creux des forêts, Faucogney-et-la-Mer et son clocher aux tuiles colorées, les vieilles fermes d’Ecromagny… Escale conseillée à l’Auberge des Mille Etangs, à Servance, pour savourer poissons grillés et tarte aux myrtilles.
Où ? A Mélisey, à 66 km au sud d’Epinal.
Une adresse L’Etang la Dame, une maison d’hôtes au bord de l’eau, près d’Ecromagny. 62 € pour 2 pers. avec petit déj. bio (les1000etangs.com).
La Toscane ? Non, l’Auvergne
Voir cette publication sur Instagram
Catherine de Médicis baptisait le pays de Billom « la Toscane d’Auvergne ». Cinq siècles plus tard, le surnom reste d’actualité : collines piquées de châteaux, villages de pierre blonde, clochers et remparts… L’analogie est frappante quand on grimpe aux « turlurons », les vallons qui dominent le bourg, ou aux ruines de la forteresse de Mauzun. A nos pieds, la mosaïque des prés, des vignes et les haies de peupliers évoquant les cyprès des collines du Chianti.
Où ? A Billom, à 25 km de Clermont-Ferrand.
Une adresse Altamica, une maison d’hôtes à Cournon-d’Auvergne. A partir de 75 € la double en B&B (altamica.fr et toscanedauvergne.com).
Le Vietnam ? Non, les Cévennes du Sud
Voir cette publication sur Instagram
On croirait des rizières ondulant au flanc des montagnes, mais c’est de l’oignon doux que l’on cultive ici en terrasses sur les pentes du mont Aigoual, dans le pays viganais. Et le système perdure depuis le xixe siècle ! Les producteurs de la coopérative Origine Cévennes entretiennent 2 000 « faïsses », parcourues de sentiers qui relient les hameaux. A la coopérative, on remplit son panier d’oignons AOP doux, juteux et croquants, aussi bons en salade qu’en tarte.
Où ? A Saint-André-de-Majencoules, à 11 km du Vigan.
Une adresse Le Jardin des Sambucs, qui abrite une maison et une table d’hôtes bio, 68 € la double en B&B, 190 € le week-end dans un gîte pour 4 pers. (https: //jardinsambucs.com et tourismecevennesnavacelles.com).
L’Ecosse ? Non, le pays cathare
Ici, pas de lochs ni de cornemuses, mais des garrigues embaumant le romarin et, comme dans les Highlands, des châteaux en ruine qui défient le temps et le vent. Aguilar, Peyrepertuse, Quéribus… Anciens fiefs des seigneurs occitans, ces citadelles servirent, au xiiie siècle, de refuge aux cathares, ces hérétiques qui rejetaient la richesse de l’Eglise. Quand la croisade contre les Albigeois mit fin à leur rébellion, elles devinrent gardiennes de la frontière franco-espagnole. De la vallée du Verdouble, on devine à peine les vestiges de Peyrepertuse, perchés à 800 mètres, mais quel spectacle ! Tours, créneaux, escaliers, des kilomètres de remparts blanchis par le temps enserrent ce qui fut presque une ville. A l’horizon, Quéribus, enchâssé dans son écrin de pierre.
Où ? A Duilhac-sous-Peyreper-tuse, dans l’Aude, à 45 km de Perpignan (www.peyrepertuse.com).
Une adresse Les gîtes d’étape (à partir de 42 € par pers. en demi-pension) sur le parcours du sentier cathare.
La Thaïlande ? Non, les cascades du Jura
Pas de singes hurleurs dans la jungle profonde où découvrir cette chute d’eau… totalement jurassienne. Beaucoup d’autres s’égrainent ainsi sur la route des lacs, d’Arbois à Moirans-en-Montagne, sur 90 km, comme les cascades des tufs des Planches-près-Arbois ou celles de Baumes-les-Messieurs, lui-même classé « plus beau village de France ». L’érosion du calcaire a forgé ces « reculées », de courtes et profondes vallées qui se terminent en cul-de-sac contre les falaises d’où l’eau souterraine jaillit des cavités. L’été, on s’y baigne dans des bassins limpides, en pleine verdure.
Où ? à 57 et 33 km d’Arbois.
Une adresse La maison Zugno, à Barretaine, et sa table bistronomique, 150 € la double (maison-zugno.com).
Le cœur de l’Ouest américain ? Non, le Luberon
Roches rouges, falaises, pitons se détachent sur le ciel bleu… un vrai paysage de western, mais on est dans le parc naturel régional du Luberon, près d’Apt, où se niche un site au surnom emblématique : le « Colorado provençal ». Dans ces carrières, on a jadis exploité les ocres pour leur pouvoir colorant. L’érosion a fait le reste. Sur les sentiers, de 1 à 5 km, les visiteurs plongent dans un nuancier rouge orangé qui répond au vert de la végétation. A quelques kilomètres, le sentier des Ocres, à Roussillon, offre la même palette avec son village provençal en arrière-plan. A faire au Conservatoire des ocres et de la couleur, la visite de l’ancienne usine Mathieu ou un atelier couleurs.
Où ? A Rustrel, dans le Vaucluse, à 10 km d’Apt.
Une adresse Le Mas des Roses, à Gordes, avec jardin et piscine, à partir de 80 € la double en B&B (mas-des-roses.net et luberon-apt.fr).
>A découvrir également : Où les Français partiront-ils en vacances cet été ?
Source: Lire L’Article Complet