Examen : passer un coloscanner sans stress

Ajoutez cet article à vos favoris en cliquant sur ce bouton !

Appelé aussi coloscopie virtuelle, cet examen permet de visualiser le côlon d’une manière moins intrusive et sans anesthésie.

Comment ça se passe ?

À l’hôpital ou dans un centre radiologique, vêtue d’une blouse, vous vous allongez sur un lit qui avance progressivement sous l’anneau du scanner. Une petite canule, placée dans le rectum, insuffle du gaz carbonique dans le côlon afin de le distendre. Dans certains cas, on vous injecte en outre un antispasmodique et un produit de contraste par voie intraveineuse. Au cours de l’exploration, le médecin vous demande de retenir votre respiration à plusieurs reprises, pendant dix à quinze secondes, pour prendre des images sur le dos, le ventre ou le côté. Le tout dure environ trente minutes.

Ça sert à quoi ?

Bien qu’il puisse détecter 90 % des anomalies, le coloscanner présente certaines limites : il peine à identifier les polypes inférieurs à 6 mm et ne permet pas de réaliser une biopsie. C’est pour ces raisons qu’il n’est pas généralisé dans le dépistage du cancer du côlon. On le prescrit lorsque la coloscopie est impossible à réaliser ou déconseillée, notamment à cause de l’anesthésie générale : personnes fragiles ou âgées, insuffisance cardiaque et/ou respiratoire, gros anévrisme de l’aorte abdominale… Il vient également compléter une coloscopie pour localiser plus précisément des lésions  avant d’opérer une tumeur par exemple, ou en repérer en dehors du côlon, notamment au niveau du foie.

Même pas peur, même pas mal

À la différence de la coloscopie, le coloscanner ne nécessite pas d’anesthésie. La sonde, insérée dans le rectum, peut provoquer une sensation d’inconfort mais pas de douleur. Dans quelques rares cas, l’air insufflé génère des ballonnements. Enfin, comme la tête reste hors du scanner, cela évacue le problème de la claustrophobie.

Quelle préparation ?

Il faut que le côlon soit vide pour l’exploration : vous devez donc suivre un régime sans fibres pendant vingt-quatre heures avant votre rendez-vous et ingérer un produit laxatif qui va nettoyer la zone. Il faut aussi boire la veille un produit de contraste qui aide à mieux distinguer les selles résiduelles des polypes. Le jour J, vous devez vous présenter à jeun depuis au moins trois heures.

Et après ?

Les données sont transmises à un ordinateur qui les transforme en image 3D. Leur analyse détaillée peut durer trente minutes, et les résultats ne sont donc pas donnés immédiatement. Vous pouvez reprendre tout de suite vos activités car le gaz carbonique disparaît dans les minutes qui suivent, sans inconfort ou douleur.

On ne vous le dit pas… mais c’est bon à savoir

Moins cher qu’une coloscopie, l’examen est proposé dans certains centres radiologiques experts seulement. Il est remboursé par la Sécurité sociale sur la base de 60 €, mais il y a souvent des dépassements. Comptez plutôt une centaine d’euros.

Merci au Pr Frank Pilleul, ancien président de la SIAD (Société d’imagerie abdominale et digestive), responsable du département d’imagerie du Centre de lutte contre le cancer à Lyon.

À lire aussi :

⋙ La coloscopie sans stress

⋙ Coloscopie : 5 choses à savoir avant de passer cet examen

⋙ Examen : passer une urographie sans stress

À voir aussi :

Source: Lire L’Article Complet