Rêver que l’on accouche d’un extra-terrestre, donner le biberon à un bébé… Chat ! Que traduisent les cauchemars qui surviennent pendant la grossesse ? Sont-ils fréquents et faut-il s’en inquiéter ? Eclairage de Karine Mayer, psychologue spécialisée en périnatalité.
Pourquoi les femmes enceintes font-elles souvent des cauchemars ?
Assez fréquent chez les futures mamans, les cauchemars peuvent survenir tout au long de la grossesse. En fonction de notre expérience personnelle et de nos appréhensions, ils peuvent se manifester en début de grossesse (peur d’une éventuelle malformation du fœtus et du bon déroulement de la grossesse) ou à la fin (peur de l’accouchement). En effet, le dernier trimestre de grossesse suscite parfois une crainte chez la future maman de ne pas être une bonne mère. D’ailleurs, « les femmes qui veulent tout maîtriser et ont des idées déjà bien arrêtées sur ce qu’elles attendent de leur maternité auront davantage tendance à faire des cauchemars, peut-être justement parce qu’elles pressentent que cela ne va pas se passer exactement comme elles le voudraient » détaille Karine Mayer. Cette naissance qui approche peut aussi générer une anxiété face aux bouleversements que cela va engendrer dans notre vie de la femme: on va devenir mère, place jusqu’alors occupée par notre maman qui devient désormais grand-mère. Un remaniement des rôles pas toujours évident. Enfin, les changements hormonaux qui surviennent durant la grossesse nous rendent plus sensibles et plus sujettes aux angoisses… et de fait aux cauchemars.
Comment réduire ou minimiser leur fréquence ?
Avant tout, on essaie de se détendre le plus possible, de prendre soin de soi, et d’éviter d’être stressée au travail car la clé, selon la psychologue, est de se centrer sur soi. En somme, plus on est zen, moins on risque de faire des cauchemars. Pour nous y aider, on peut pratiquer, au choix, du yoga prénatal, de la sophrologie ou de la méditation, des sports reconnus pour leurs vertus relaxantes et apaisantes, notamment durant la grossesse. Déculpabilisons-nous aussi, inutile de se flanquer une pression inutile et illusoire : la mère parfaite n’existe pas. Contentons-nous plutôt d’accueillir les choses comme elles viennent. Et de nous faire confiance au passage quant à notre capacité à nous occuper de notre enfant et à faire face aux imprévus… tout comme l’ont fait des milliards de femmes avant nous. Enfin, raconter (à notre conjoint, une amie, notre sœur) notre cauchemar ou/et la raison de notre angoisse peut permettre à nos proches de nous rassurer, nous aider à relativiser et ainsi éviter à ce mauvais rêve de s’inviter à nouveau durant notre sommeil. Dernier point essentiel selon Karine Mayer, dormir suffisamment pour nous garantir un sommeil de meilleur qualité.
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