Comment éviter les problèmes de peau liés au port du masque et au gel ?

  • Notre visage est désormais quotidiennement « confiné » sous un masque.
  • Nos mains sont agressées par l’application régulière de gel hydroalcoolique.
  • Rougeurs, tiraillement, irritations, boutons… Nos astuces pour éviter les désagréments liés à ces alliés indispensables contre la propagation du Covid-19.

Port du masque, lavages des mains répétés et application de gel hydroalcoolique… Notre peau subit quelques désagréments liés à ces alliés indispensables contre la propagation du
Covid-19. Rougeurs, irritations, boutons ou encore démangeaisons… Peu habitué à être ainsi « confiné », le visage réagit. Peu accoutumées à être aussi souvent lavées et désinfectées, nos menottes, aussi. Rougeurs, irritations, boutons, démangeaisons, sécheresse cutanée… Colette Haydon, docteure en dermopharmacie et créatrice de la marque de skincare
Lixirskin, livre à 20 Minutes ses conseils pour aider votre peau à mieux tolérer le port quotidien du masque et l’application régulière de gel hydroalcoolique.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes se plaignent des effets secondaires du port du masque sur la peau.

Ils constatent également des problèmes cutanés sur les mains.

Le microclimat tropical sous le masque

Sous le masque, on transpire, on a chaud et tout cela macère. Ce « microclimat chaud et humide » favorise « l’apparition de ce que l’on appelle des boutons de chaleur, ces tout petits boutons très rapprochés », observe l’experte.

« On inspire de l’oxygène et on expire de l’oxyde de carbone. Avec l’effet occlusif du masque, l’oxyde de carbone reste coincé sur la peau », explique Colette Haydon. Bref, la peau a du mal à respirer. De plus, les sécrétions cutanées restent emprisonnées. « Cela ne va pas aider les personnes qui ont déjà tendance à avoir des problèmes de sébum, de pores obstrués ou de peau acnéique. Des boutons peuvent ainsi apparaître notamment sur la zone T », poursuit-elle.

Le port prolongé et répété du masque peut favoriser le développement de petits dommages cutanés comme l’irritation, les rougeurs ou encore la sécheresse cutanée, voire l’eczema de contact. Les personnes souffrant déjà d’eczéma, de dermite séborrhéique, de rosacée sont plus à risque.

Les frottements exercés par les bords du masque et les élastiques irritent également la peau, un peu « comme pour les personnes qui portent des lunettes mal ajustées » ou pour la première fois.

« Il peut aussi avoir avec ses masques de vraies allergies », prévient l’experte. N’hésitez pas à contacter un dermatologue en télé consultation en cas de doute.

Privilégier les masques en coton

Comment limiter ces petits dégâts cutanés ? Il faut tout d’abord s’équiper du masque adéquat. « Les masques en coton lavable minimisent les problèmes de réactions », souligne la spécialiste. Sur le plan écologique, il y aura ainsi « moins de masques retrouvés jetés un peu partout. »

Privilégiez si possible les masques qui permettent un nouage à l’arrière du crâne si on tolère mal les élastiques. Si vous n’en trouvez pas, au lieu d’attacher les élastiques derrière les oreilles, munissez-vous d’un trombone pour les fixer à l’arrière de la tête.

Hydrater votre peau avant d’enfiler son masque

Autre façon de prévenir les irritations, les soins dermo-cosmétiques. « Il est important de bien hydrater sa peau juste avant de porter son masque avec une crème barrière », conseille Colette Haydon. Dans la gamme Lixirskin qu’elle a formulée, elle recommande « Universal Emulsion ». (49 euros les 100 ml)

Il existe deux types de crème hydratantes. Les émulsions directes (Huile dans eau) et les émulsions inversées (eau dans l’huile). « Notre crème est semi-inversée, elle contient de l’eau dans l’huile et de l’huile dans l’eau. Elle est donc légère mais c’est quand même une crème barrière, mais moins lourde et épaisse qu’une crème émolliente classique », détaille-t-elle. Autre astuce : « N’hésitez pas utiliser votre baume à lèvres sur les zones très sèches et irritées du visage, là où le masque frotte le plus. »

Les peaux très sèches et atopiques miseront sur des crèmes barrières, réparatrices ou cicatrisantes. (Crème réparatrice apaisante Epitheliale Ah Ultra, A-Derma, 17,90 € les 100 ml,
Crème émolliente Exomega Control, A-Derma, 19,95 euros les 400 ml,
Crème émolliente anti-grattage Dexyane, Ducray, 16,10 € les 200 ml)

Limiter le maquillage aux yeux

Plus vous porterez de maquillage, plus la situation va empirer. « On porte souvent du maquillage pour cacher les boutons et c’est le cercle vicieux. Le maquillage est très occlusif sur les pores. Avec le masque en plus, c’est catastrophique », estime l’experte. Avec le masque, « on peut se passer du fond de teint mais on encourage le maquillage des yeux ».

« Si vous avez des boutons, appliquez localement, c’est-à-dire uniquement sur la zone autour des boutons, un peu de masque à l’argile ou des acides comme l’acide salicylique ou l’acide azélaïque », préconise Colette Haydon. (Night Switch BHA/AHA 10%, Les molécules anti-imperfections, Lixirskin, 24 euros les 15 ml)

Exfolier ses mains

Le gel hydroalcoolique dessèche quant à lui les mains. « On a souvent tendance à croire que l’exfoliation va empirer les peaux sèches. Si on exfolie avec un produit approprié, comme celui de son visage, on enlève alors les cellules mortes. Et l’hydratant aura plus de chances de bien pénétrer que si on l’applique sur une couche de cellules mortes », explique Colette Haydon.

Le protocole pour des menottes toutes douces consistera donc enchaîner une exfoliation des mains et l’application d’une crème hydratante. (Gardinarius, Baume Mains du Jardinier, le Couvent des minimes, 19,90 euros les 75 ml) Pour les mains très sèches, les gants imprégnés de soins nourrissants sont très efficaces. (
Masques Mains Avocat, Sephora, 3,99 euros la paire). Fini les effets secondaires, vous pouvez sortir couverts !

 

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