La gestion de la crise d’Edouard Philippe a rassuré certains Français, son gain de points dans les sondages le prouve. Mais le Premier ministre sait qu’il n’est pas hors de danger pour autant après avoir tiré des leçons d’une précédente expérience.
Edouard Philippe est l’un des gagnants – si l’on peut dire – de la crise sanitaire liée au coronavirus. Le Premier ministre a vu sa cote de popularité exploser dans le dernier sondage Ifop pour Paris Match : « Il a gagné 14 points depuis la mi-mars pour atteindre 57% d’opinions favorables » rapporte Le Parisien de ce vendredi 15 mai. Deux mois après le début du confinement, le chef du gouvernement a le vent en poupe. Une bonne nouvelle qui redonnerait le sourire à tout politique plongé dans le tourbillon d’une crise. Mais loin d’Edouard Philippe l’idée de s’en réjouir. S’il « s’offre même le luxe de devancer Emmanuel Macron », il n’en est pas pour autant préservé pour la suite. Un sondage positif peut réserver de mauvaises surprises. Le Premier ministre est très bien placé pour le savoir.
Edouard Philippe reste prudent
« La vie lui a appris à ne pas regarder de trop près les enquêtes d’opinion » raconte un proche de La République en Marche au Parisien. Cette leçon, Edouard Philippe l’a tirée après la campagne d’Alain Juppé pour la primaire de droite en 2016. Alors qu’il est « chouchou des sondages », l’ancien maire de Bordeaux se retrouve battu à plate couture par François Fillon. Une défaite inattendue que l’actuel Premier ministre n’oubliera jamais : « Même s’il a marqué des points, il n’est pas à l’abri d’être emporté par un remaniement. Ainsi va la vie », révèle le quotidien. Le bras droit d’Emmanuel Macron a plus que jamais la tête sur les épaules en ces temps de crise. Mais il y a fort à parier que dans cette douloureuse phase de son parcours de Premier ministre, les faveurs des Français font le plus grand bien à Edouard Philippe.
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