- The Eddy est la première série de Damien Chazelle et est disponible sur Netflix.
- La série du réalisateur de La la Land et Whiplash a été tournée à Paris et plonge dans le monde du jazz.
- Le jeune rappeur parisien Sopico a participé à la série et à sa BO et raconte son expérience.
La star, c’est la musique. Après un tour par la Lune avec First Man, Damien Chazelle revient à ses premières amours dans The Eddy. Pour sa première série,
disponible sur Netflix, le
réalisateur oscarisé de La La Land et Whiplash renoue en effet avec le jazz. Dans The Eddy, la star c’est donc la musique, à moins que ce ne soit la salle de jazz parisienne qui donne son nom à la série.
Même le cinéaste star s’y efface puisqu’il ne réalise que les deux premiers des huit épisodes. Au casting, il y a tout de même de beaux noms, comme Andre Holland, Tahar Rahim, Leïla Bekhti et Amandla Stenberg.
Quan dle jazz est là
Dans The Eddy, la star, ce n’est pas que le jazz. Le hip-hop s’invite en effet au casting, et dans la BO, au travers du
jeune musicien parisien Sopico. En plus d’un rôle, le rappeur interprète un titre inédit. Et à travers lui, c’est toute la diversité musicale parisienne que Damien Chazelle convoque dans sa série, tournée à Paris.
Alors qu’il a, par un concours de circonstances, passé le confinement seul et isolé au Pays basque, Sopico voit dans la série, un hommage à sa ville natale : « J’ai grandi au cœur d’une ville où tous les musiciens du monde passent. Tout ça m’a éduqué à toujours travailler avec les autres. C’est pour cela que la solitude ne me fait pas peur. »
Voilà comment, à 24 ans, le rappeur s’est senti « à sa place malgré tout » parmi « des musiciens de jazz ultra expérimentés, des docteurs en musicologie et des producteurs honorés de multiples Grammy Awards » qui composent le casting musical de The Eddy.
Un rêve éveillé
Si l’intrigue de la série est d’une tonalité plutôt sombre, où le club de jazz qui périclite est le symptôme de rapports humains en déliquescence, Damien Chazelle dessine pourtant un Paris fantasmé de musiciens qui se croisent, improvisent et parlent ensemble le langage universel de la musique.
« Mais les musiciens de la série vivent cette vie-là au jour le jour, réplique Sopico. Ces gens qui s’enivrent de musique ont amené leur style de vie à Paris pour le tournage. Moi j’avais l’impression d’un rêve éveillé mais eux vivent vraiment cette vie-là. » Le musicien a toujours des étoiles dans les yeux quand il raconte le tournage et les séances au studio avec Glen Ballard.
« J’ai réalisé à qui j’avais affaire »
The Eddy raconte
des désillusions mais aussi un rêve de musique, où les références aux standards du jazz servent de passeport universel pour entrer dans une famille planétaire. « J’avais été casté quelques mois auparavant quand j’ai reçu un coup de fil de Los Angeles, raconte Sopico. Je me suis retrouvé à discuter en anglais avec quatre personnes, de mes influences, de mon style… Et quelques semaines plus tard, j’étais en studio avec Glen Ballard. Une expérience incroyable, tout était fluide dans la confiance et l’échange. Ce n’est qu’au bout de quatre jours que j’ai googlé son nom, et là j’ai réalisé à qui j’avais affaire… »
Producteur de génie, qui a travaillé aussi bien avec Michael Jackson et Quincy Jones que Alanis Morissette et Elton John, Glen Ballard est le directeur musical de la série. « Il a une approche très humaine de la musique, raconte Sopico. Travailler avec lui m’a ouvert tellement de possibilités. Il m’a présenté des musiciens de la série qui sont devenus des amis. Avec eux, j’ai appris la notion de bœuf musical. C’est très enrichissant et nouveau pour moi. »
Nouvel Ëpisode
Parallèlement à la mise en ligne de The Eddy, et sans que le calendrier conjoint n’ait été prémédité, Sopico sort également un nouvel EP de 5 titres intitulé Ëpisode 0. Le musicien parisien y poursuit sa quête d’un rap sensible, plutôt sombre, très mélodique et nimbé d’une aura de mystère. Deux ans après la sortie de son album YË, Sopico fait ainsi un peu patienter ses fans. Mais le rappeur l’assure, son expérience sur The Eddy et sa rencontre avec le jazz l’ont profondément bouleversé et tout cela devrait se ressentir sur ses prochains morceaux.
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