Chlorpromazine : ce qu’il faut savoir sur ce neuroleptique testé contre le Covid-19

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Et si un antipsychotique pouvait servir de traitement contre le coronavirus ? C’est l’objet d’une étude en cours, baptisée reCoVery et lancée par l’hôpital Sainte-Anne, à Paris. Des résultats sont attendus dans un mois.

Plusieurs mois après le début de l’épidémie de coronavirus en Chine, la recherche d’un traitement contre le Covid-19 se poursuit. Chloroquine, nicotine, tocilizumab… Autant de substances et de médicaments déjà existants qui font l’objet d’essais cliniques dans le but d’endiguer la pandémie. Le dernier en date ? La chlorpromazine. Une étude baptisée reCoVery a été lancée par des psychiatres de l’hôpital Sainte-Anne, à Paris, pour tester l’efficacité de ce traitement contre le coronavirus.

Qu’est-ce que la chlorpromazine ?

La chlorpromazine n’est autre que le premier antipsychotique de l’histoire. Il s’agit d’un neuroleptique notamment utilisé dans le traitement de la schizophrénie. Si ce médicament fait aujourd’hui l’objet d’une étude dans le cadre du Covid-19, c’est parce qu’un constat a été fait à l’hôpital Sainte-Anne : le taux de Covid-19 chez les patients en psychiatrie est très faible, puisqu’il est de 3 %. Pourtant, chez les soignants, il atteint les 19%. La chlorpromazine pourrait donc avoir un effet contre les virus.

Des observations qui vont dans le sens de précédentes recherches réalisées sur la chlorpromazine. Dans les années 1980, des études in vitro on mis en lumière les propriétés antivirales de ce médicament. Et en 2014, deux autres études ont souligné l’intérêt de la chlorpromazine dans l’inhibition de la réplication virale de coronavirus.

Chlorpromazine : comment va se dérouler l’étude ?

L’étude reCoVery va se dérouler en trois phases. La première, qui s’appuie sur une expérimentation in vitro, a déjà été réalisée en collaboration avec l’Institut Pasteur. Ses résultats, qui seront bientôt publiés sur le site de prépublication scientifique Medrxiv, confirment l’effet antiviral de la chlorpromazine sur le Sars-CoV-2.

La seconde phase de l’étude sera fondée sur les sérologies et aura pour but « d’étayer les observations cliniques concernant les patients contaminés mais peu symptomatiques », peut-on lire dans un communiqué du Groupe Hospitalier Universitaire Paris psychiatrie & neurosciences.

La dernière étape prendra la forme d’un essai clinique, mené sur des malades du Covid-19 pris en charge à l’hôpital. « Nous lançons une étude pilote avec 40 patients hospitalisés au sein d’unités Covid-19, présentant des formes sévères, mais qui ne sont pas en réanimation, afin de voir si le signal d’une potentielle efficacité se confirme. Dans un mois, nous devrions avoir le résultat de cette étude qui, si elle est positive, ouvrira la voie à une étude pivot, c’est-à-dire à une bien plus grande échelle », explique Marion Plaze, cheffe de service à Sainte-Anne au Parisien.

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