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À l’issue de ce confinement, certains indicateurs devront être particulièrement surveillés pour éviter une reprise de l’épidémie de coronavirus, un phénomène redouté par la France. Parmi les marqueurs clés : le R0. Mais de quoi s’agit-il ?
Le déconfinement approche à grands pas. « L’objectif est que l’on recommence à vivre et qu’on ne laisse pas ce virus trop se répartir » a déclaré le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy dans l’émission C à Vous sur France 5, le 27 avril. Dans quatre jours, les Français devront « reprendre une vie la plus normale possible« . Les enfants retourneront à l’école, les commerces et les magasins seront de nouveau ouverts et les salariés se rendront sur leur lieu de travail si le télétravail n’est pas prolongé. Durant ce retour progressif, les Français devront d’autant plus respecter la distanciation sociale et appliquer les gestes barrières pour limiter la propagation du virus dans l’Hexagone. À partir du 11 mai, les autorités de santé observeront plus que jamais le R0, un marqueur clé pour mesurer l’évolution de l’épidémie sur le territoire. Quel est ce « concept technique mais absolument essentiel », comme l’a souligné Édouard Philippe le 19 avril ?
Qu’est-ce que le R0 ou R « zéro » ?
Le R0 ou R « zéro » est le taux de reproduction moyen ou la rapidité de contagion moyenne du virus. Cela signifie que cet indicateur permet de déterminer combien de personnes en moyenne seront infectées par contact avec un seul individu porteur du Covid-19. Cette mesure est le résultat de trois facteurs : la transmission du virus (soit par contact, par le biais de gouttelettes ou de surfaces infectées), le nombre et le degré de contacts par jour et la durée de contagiosité.
R0 : pourquoi est-ce un indicateur déterminant pour le déconfinement ?
Ce marqueur permet d’évaluer la circulation du virus et d’éviter une deuxième vague de l’épidémie. « Si le R0 (soit R) est supérieur à 1, un malade va contaminer plus d’une personne, donc l’épidémie va prendre de l’ampleur. S’il est inférieur à 1, petit à petit les malades contaminent moins de personnes et donc l’épidémie peut s’atténuer voire disparaître », a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran le 6 avril dernier lors du point de situation de l’épidémie en France.
« Pour que la levée du confinement puisse se faire dans de bonnes conditions, il faut que le nombre journalier d’hospitalisations et d’admissions en réanimation pour Covid-19 soit faible, que le nombre de reproduction sur le territoire soit inférieur à 1 », selon un avis du Conseil Scientifique publié le 20 avril dernier. Cet indicateur doit ainsi être maintenu en dessous de 1 pour casser les chaînes de transmission, diminuer le nombre de cas de coronavirus et éteindre l’épidémie.
R0 : quel est le taux de reproduction du virus en France ?
« Le nombre de reproduction, qui indique le nombre de personnes infectées par chaque malade, est passé de 3,3 en début de confinement à 0,5 », révèle une analyse réalisée par l’Institut Pasteur parue le 21 avril. Cette information est confirmée par le Conseil Scientifique dans son avis. « Les données disponibles à ce jour indiquent que le confinement pratiqué depuis le 17 mars a permis de réduire la transmission du virus de 84%, avec un nombre de reproduction estimé à 0,5 pendant le confinement, alors qu’il était de 3,3 avant l’initiation du confinement. Ceci s’est traduit par une diminution importante du nombre d’admissions en réanimation qui est passé d’approximativement 700 cas par jour fin mars à 220 cas par jour le 14 avril. Si cette tendance se poursuit, on s’attend à observer 10-50 admissions par jour en réanimation le 11 mai ».
« Le fameux R0, le facteur de reproduction du virus, qui était descendu à 0,5 est aujourd’hui remonté à 0,6. C’est le signe d’un certain relâchement, même si en l’état l’épidémie reste en déclin, puisque 0,6, cela signifie que 10 malades ne contaminent que 6 malades la semaine suivante. En Allemagne, il a été réévalué entre 0,9 et 1 à la suite du début du déconfinement », a expliqué au Parisien Olivier Véran, le 2 mai.
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