Chômage partiel et retour à l’école, les modalités vont se durcir

À partir du 1er juin, les règles seront plus strictes. Les parents qui ne peuvent pas faire scolariser leur enfant devront le justifier par le biais d’une attestation obligatoire.

Confinement oblige, des milliers de parents sont contraints de télétravailler et de s’occuper de leurs enfants à temps plein. Pour les aider au mieux, l’État avait mis en place un système d’indemnités journalières qui compensait 90% du salaire net, par le biais d’un arrêt maladie simplifié. Néanmoins, depuis le jeudi 1er mai, ce régime sous conditions (l’enfant doit avoir moins de 16 ans) a été basculé en chômage partiel pour 11,3 millions de salariés français. Mais qu’en sera-t-il passé la date du déconfinement ?

Baisse de la prise en charge de l’État

Alors que le dispositif de chômage partiel est en vigueur et financé jusqu’à la fin du mois de mai, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud a assuré qu’il n’y aurait pas de « couperet le 1er juin » mais que « le taux de prise en charge de l’État [des rémunérations versées par les entreprises] sera un peu moins important« , a-t-elle précisé, sur France Inter.

Désormais en chômage partiel, les salariés perçoivent seulement 70% de leur salaire brut, soit environ 84% de leur salaire net. Ainsi, alors que le confinement n’est pas encore terminé et que les écoles sont toujours fermées, les parents qui étaient en arrêt de travail dérogatoire voient leurs revenus baisser de 16 %.

Une attestation obligatoire

À partir du 1er juin, les règles se durcissent. Un parent qui ne souhaiterait pas reprendre le travail pour garder son enfant ne pourra plus bénéficier du dispositif de chômage partiel.

Pour continuer de percevoir cette aide, les parents devront fournir une attestation démontrant que la crèche, l’école, le collège ou le lycée n’est pas en mesure d’accueillir l’enfant. En effet, seuls les parents munis d’une attestation délivrée par l’établissement prouvant qu’ils ne peuvent les y déposer auront le droit de bénéficier du chômage partiel.

Les parents qui refuseront de laisser leur enfant à l’école, par leur seule volonté, ne pourront pas bénéficier du chômage partiel. Ils devront à défaut, prendre des jours de congé ou des RTT.

Certains secteurs maintenus à 100%

Cette baisse de la prise en charge ne concerne pas tous les secteurs d’activité. Ainsi, pour les entreprises qui ne pourront pas reprendre les affaires tout de suite, le chômage partiel restera pris en charge à 100%, après le 1er juin. « Tout ce qui est hôtellerie, restauration, bars, événementiel, une bonne partie du secteur culturel… Tous les secteurs qui ne peuvent pas opérer par décision administrative continueront à pouvoir bénéficier du chômage partiel pour leurs salariés à taux plein », a déclaré Mme Pénicaud.

Une situation au cas par cas

Pour les parents vulnérables qui ne peuvent pas prendre le risque de scolariser leur enfant en collectivité, il n’y aura pas besoin d’attestation faite par l’école. Néanmoins, une attestation d’un médecin sera demandée pour prouver qu’ils sont bien dans l’incapacité de le faire.


Le retour des enfants à l’école… mais sous quelles conditions ?

Votre navigateur ne peut pas afficher ce tag vidéo.

Source: Lire L’Article Complet