Jean-Michel Blanquer fait partie des ministres en première ligne en cette période de crise. Sa volonté de réouverture progressive des écoles a suscité doutes et inquiétudes. Dans cette épreuve, le ministre de l’Éducation nationale a heureusement pu compter sur le soutien de la Première dame, qui le suit depuis ses débuts au ministère.
C’est une mesure qui n’est passée inaperçue. Afin de préparer le déconfinement, Jean-Michel Blanquer a récemment dévoilé ses pistes de travail pour la réouverture progressive des écoles. Un dossier pour le moins sensible, qui lui a valu de nombreuses critiques… jusque dans son propre camp. Selon plusieurs sources qui se sont confiées au Parisien, le ministre de l’Éducation nationale se serait pris « une soufflante monumentale ». Autre déception : lorsque le président de la République a annoncé la fermeture des écoles lors de son allocution télévisée, alors qu’il avait assuré le contraire le matin même sur France Info. Ce jour-là, Jean-Michel Blanquer s’est senti « humilié » : « Blanquer a pris une balle », a reconnu un membre de l’Elysée. Heureusement, depuis son arrivée au ministère, le principal intéressé « s’est endurci ». A la guerre comme à la guerre, il a rapidement compris que dans chaque épreuve, « il fallait des alliés », a rapporté un fidèle à nos confrères. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que Jean-Michel Blanquer a su bien s’entourer puisque, parmi ses fidèles soutiens, il compte Brigitte Macron.
S’il a vécu quelques déceptions avec le chef de l’État, la Première dame, elle, a toujours été « sa première fan ». Il a en effet toujours pu compter sur le soutien de l’épouse d’Emmanuel Macron, à qui il doit beaucoup. Car oui, c’est bien elle qui l’a repéré. Un jour où il était invité au micro d’Europe 1 pour parler de son livre L’école de demain, la Première dame a eu pour lui « un coup de foudre intellectuel », comme l’a expliqué la journaliste Nathalie Schuck. « Elle décide d’acheter son livre, d’en faire une fiche. Et le soir même, elle dit à son mari : ‘Lui, il faut que tu le reçoives, que tu le rencontres’ ». Il faut croire qu’Emmanuel Macron a lui aussi été séduit par ce personnage, puisqu’il l’a nommé ministre de l’Education nationale.
« Il ne bougera pas »
Avec le soutien appuyé du président de la République et de la Première dame, Jean-Michel Blanquer a l’espoir – et la volonté – d’aller loin. « Si la politique, c’est prendre des risques, il est en train de gagner ses galons », a analysé Clément Reyne du cabinet de conseil WeMean, dans les colonnes du Parisien. Le 17 mai prochain, il fêtera ses trois ans au ministère. A l’heure où le chef de l’État réfléchit déjà à l’après, et où les bruits de couloirs évoquent un possible remaniement, le ministre de l’Éducation nationale paraît plutôt « serein ». « Il ne bougera pas, ce n’est même pas un sujet », a avancé un intime du président auprès de nos confrères. Affaire à suivre…
Source: Lire L’Article Complet