Avant de nous quitter, Christophe avait fait quelques confidences sur le jour où s’en irait. Le chanteur, qui avait un faible pour les objets de collection, avait notamment eu, il fut un temps, un drôle de souhait pour son enterrement.
Christophe s’est éteint ce jeudi 16 avril. Le chanteur, qui a signé de nombreux tubes ayant marqué les Français, nous a quittés à l’âge de 74 ans. Au delà de ses chansons intemporelles, il laissera l’image d’un artiste hors du commun, qui vivait la nuit dans son appartement parisien. C’est là-bas qu’il rêvait et composait, entouré de ses claviers et de beaux objets chinés. Le chanteur en avait tellement qu’il voulait même les montrer à Sophie Davant et, pourquoi pas, en vendre quelques uns dans Affaire conclue, son émission préférée. « On dit toujours de moi que je suis un collectionneur. C’est faux. Je suis amateur de belles choses, j’adore les livres d’art, les vieilles odeurs, les films noirs de l’Âge d’or d’Hollywood, avait-il assuré à Moustique. J’ai un regard sur les objets mais je ne les collectionne pas et je n’éprouve pas de regrets lorsque je dois me séparer d’eux. » A son domicile, dans la pénombre violette, on trouve des affiches, des instruments de musique, de beaux ouvrages, et surtout de superbes jukeboxes.
Quand Christophe imaginait un cercueil non conventionnel
Fasciné par le charme des années 50, Christophe possédait plusieurs de ces machines et a même, un temps, rêvé d’en utiliser une pour son dernier voyage. Le chanteur aimait tant ces belles boîtes à musique qu’il s’est vu partir avec : « J’ai voulu longtemps qu’on m’enterre dans un jukebox Victory, un modèle en bois assez haut. Enfin, suffisamment haut pour me permettre de m’y glisser une fois le moment venu, avait-il confié à Moustique. Puis j’ai appris que les Américains avaient fabriqué le Victory pendant la guerre et l’idée m’a paru moins séduisante. » Très beau modèle de la marque américaine Wurlitzer, qui produisait également des pianos et des orgues, le Victory était plus grand que les autres. Commercialisé aux Etats-Unis durant la Seconde guerre mondiale, il avait moins de métal que les modèles classiques de diners, mais disposait de grandes planches de bois richement décorées. Un écrin particulièrement chic pour les adieux d’un amoureux de la musique, mais qui ne sera sans doute finalement pas utilisé pour ses obsèques.
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