Brassens par Brassens (France 3) : Sandrine Kiberlain raconte George Brassens

Une plongée passionnante au coeur de la vie de celui que l’on surnommait le “La Fontaine du XXe siècle”. Un documentaire truffé de témoignages inédits, raconté par Sandrine Kiberlain.

Ses parents 

Sa mère, Elvira, femme pieuse et autoritaire, aurait voulu qu’il devienne médecin, avocat, prêtre ou militaire. Son père, maçon, n’appréciait ni les curés, ni les soldats. « Il s’est marié en revenant de la guerre de 14, à 40 ans, explique Brassens. Il était incapable de mettre de l’ordre quelque part. Ma mère était veuve de guerre. Peut-être s’est-il marié par raison. » Et, de l’aveu de sa maman, il ne voulait pas d’enfants.  

Mauvaise réputation 

En 1938, après avoir rejoint une bande de voleurs, il dérobe un bracelet et une bague à sa soeur. Dénoncé par un élève, il est arrêté, puis amené au poste de police. « La plupart des pères auraient gueulé, le mien, qui était un colosse, est arrivé et m’a demandé : “Tu as besoin de quelque chose ?” » L’ado écopera de quinze jours de prison avec sursis. Mais à Sète, le nom de Brassens est sali. Il s’exile à Paris.

“Gare au gorille” 

Poussé par Victor Laville, l’un de ses amis, Brassens auditionne au cabaret de Patachou, à Montmartre. Celle-ci tombe sous le charme, alerte la presse, les radios, et Jacques Canetti, futur patron du label Polydor, l’engage dans son théâtre, Les Trois Baudets, où il chante ses propres chansons. Parmi elles, Le Gorille, une véritable bombe lâchée en 1952, rapidement interdite de radio et de télévision.

François Villon 

Sa soif de lecture est immense. Georges fréquente la bibliothèque du 14e arrondissement de Paris. Il découvre alors les écrits de François Villon, poète maudit du XVe siècle. « J’ai essayé de l’assimiler entièrement. Comme on mange un animal pour assimiler sa substance. Par la suite, comme on m’a tellement fait l’élève de François Villon, il a bien fallu que j’en fasse mon maître…« 

Jolies fleurs 

Il y a cette jeune fille, Joe, échappée des griffes d’un père violent et rencontrée dans le métro, à Paris. Brassens s’apercevra qu’elle s’est prostituée. Il en fera une chanson, Une jolie fleur. En 1947, devant le métro Plaisance, il fait la connaissance de Joha Heiman, qu’il surnomme Püppchen, « petite poupée », et qui deviendra sa compagne. Pour elle, il écrit la chanson Je me suis fait tout petit.

Les copains d’abord 

Au fil des années, et malgré le succès grandissant, Brassens veut garder, coûte que coûte, ses amis. Ceux de Sète, mais également ceux de Paris. Aussi, sa maison de l’impasse Florimont (14e), qu’il habite dans la capitale, commence à être trop étroite. Pourtant peu enclin à la vie rurale, il achète une belle demeure à Crespières (Yvelines), pour y recevoir ses amis. 

Brassens par Brassens est à suivre vendredi 17 avril à 21h05 sur France 3

Thomas Gaetner

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