Le déconfinement pourrait être repoussé, voici pourquoi

Sans discipline, ne rêvez pas, on ne sera pas déconfinés le 11 mai. C’est, en tout cas ce que semble affirmer Denis Malvy l’infectiologue au CHU de Bordeaux et membre du conseil scientifique.

Le déconfinement annoncé pour le 11 mai prochain, par le Président de la République semble avoir donné beaucoup d’espoir aux français qui se voient déjà flâner le long des allées.

Pourtant, rappelons que dès le lendemain de l’allocution d’Emmanuel Macron, Christophe Castaner émettait déjà plusieurs réserves… En effet, le ministre de l’extérieur avait prévenu, le déconfinement “débutera” le 11 mai si l’objectif est atteint. Un message clair qui sous-entend que, d’une part, ce ne sera peut-être que le début d’un processus de déconfinement qui ne concernera probablement pas tout le monde et d’autre part que cette date reste un objectif à atteindre si entre temps la discipline et l’effort est maintenu. Il pourra donc à juste titre être prolongé s’il y a un « relâchement », rappelle sur BFMTV ce vendredi l’infectiologue Denis Malvy, également membre du Conseil scientifique mis en place autour d’Emmanuel Macron.

Ce dernier insiste sur la nécessité de maintenir « la solidarité » et « la discipline » jusqu’au 11 mai. Un comportement qui dans l’ensemble reste à vérifier. En effet Denis Malvy n’a pas arrêté de répéter qu’il ne fallait surtout pas “baisser la garde”. Tout d’abord en suivant les directives de Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique sur le coronavirus, qui a notamment affirmé qu’il fallait maintenir le confinement pour les 18 millions de personnes les plus fragiles. Le confinement « pourrait être prolongé si actuellement il y avait un scénario de relâchement. Nous avons besoin du maintien de l’élan de solidarité, de discipline, et d’exemplarité de la population française, qui depuis le mois de mars et jusqu’à aujourd’hui, maintien le confinement de façon remarquable.” a-t-il précisé au micro de BFM.

Depuis le premier report du confinement début avril, un certain relâchement de la part des Français s’est fait sentir dans les grandes villes comme Paris… Et plus particulièrement concernant les limitations de déplacement. Des comportements qui ont poussé le ministre de l’Intérieur a demandé aux préfets « d’examiner au cas par cas ». Par ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a réaffirmé aux pays européens le danger de l’épidémie et le fait que nous étions encore « dans l’œil du cyclone » et donc qu’il fallait bien suivre les mesures permettant d’éviter la propagation du coronavirus. En insistant sur l’effet deuxième vague qui pourrait nous tomber dessus comme observé en Chine récemment.

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