Il y a les zappeuses qui changent de soin dès le pot terminé et les monomaniaques qui en gardent plusieurs d’avance, de peur de manquer. Qui a raison, qui a tort ? Des scientifiques nous donnent leur avis.
Notre peau, comme notre assiette, a-t-elle besoin de variété ? Une question qui nous interpelle au moment de renouveler notre soin quotidien. Et, cette fois, les cosmétologues sont formels : la constance paye.
Les bonnes raisons d’être fidèle à son soin visage
Il ne faut pas avoir peur que notre peau se lasse, que notre épiderme sature en appliquant le même soin durant des mois. Les scientifiques sont tous d’accord sur ce point : exceptés les actifs hydratants qui, dans une formule, agissent en un mois environ, les autres molécules sont bien plus longues à faire le job. Elles doivent atteindre le derme et enclencher les mécanismes de régénération, désensibilisation, fermeté, anti-taches en entraînant une bonne « réorientation » des mécanismes cellulaires.
Une récente étude menée par Lancôme pour Généfique prouve par exemple que les bénéfices vont encore crescendo à 6 et même 12 mois. Cependant les laboratoires savent que nous sommes toujours impatientes de constater les effets d’un soin. Ils ont donc mis au point des formules capables de nous offrir ce qu’ils appellent « l’instant gratification ». L’éclat, la luminosité, le grain de peau lissé apparaissent dès l’application ou en moins de 24 heures tandis que les autres actifs travaillent sur le long terme.
Conséquence : quand on a trouvé la bonne crème qui commence à donner de bons résultats en quatre ou cinq semaines il ne faut surtout pas en changer. Nous pouvons, en revanche suivant la météo opter dans la même gamme pour une formule une texture plus ou moins riche.
Taches, acné : des soins spécifiques qui demandent patience et régularité
Parlons des taches : ce n’est pas parce que il n’y a pas de soleil qu’il faut arrêter notre routine de soins. Des travaux récents prouvent en effet que ce ne sont pas seulement les rayons solaires qui marquent la peau mais également la pollution. Donc, même l’hiver il faut adopter un soin spécifique. Bonne nouvelle : les derniers cosmétiques du genre sont parfaitement invisibles, servent de crème de base et nous pouvons nous maquiller normalement par dessus.
Même fidélité indispensable en ce qui concerne l’acné. Ce serait une faute de laisser tomber notre traitement quand les boutons ou les inflammations disparaissent. En effet après une rémission grâce au traitement d’attaque prescrit par le médecin (pour trois mois en général) on doit prolonger une phase d’entretien aussi longtemps que nécessaire. Les résultats ne peuvent être obtenus que si la crème ou le sérum sont appliqués régulièrement et sur une longue période. Et en cas de rechute on recommence : traitement d’attaque puis entretien.
Rides : laisser du temps aux molécules pour agir
Quant à notre routine quotidienne pour combattre les rides, les poches sous les yeux, la fatigue, la perte de tonicité, ou cocooner notre peau réactive, ce n’est pas, là non plus, une bonne idée d’en changer à chaque fois que le pot est terminé pour se laisser tenter par le dernier « miracle cosmétique » annoncé.
Une fois que nous avons trouvé les bons actifs qui conviennent à notre peau, attendons environ un an avant d’essayer autre chose même si cela nous semble long. Nos cellules doivent se remettre en ordre de marche et ce n’est pas en un, ni même trois mois que les molécules pourront avoir un effet positif sur leur métabolisme.
En outre, multiplier les soins efficaces, donc riches en actifs, risque à terme de provoquer des intolérances, une hypersensibilité de notre épiderme ou même une acné cosmétique. On doit donc choisir un traitement au long court qui soit capable en même temps d’hydrater (ils le font quasiment tous), et de traiter nos problèmes spécifiques.
Le cas particulier des soins en « cure »
Ces cures pour la peau sont de courte durée : un mois, en général.
Dans leurs flaconnettes sont enfermés des actifs qui apportent de façon plus intensive leurs bénéfices à la peau. Un coup de fouet nécessaire parfois aux changements de saison par exemple. Le bon plan : reprendre le soin qui, dans la même ligne, contient les mêmes molécules mais en moins concentrées afin de sevrer notre épiderme en douceur.
Merci au Dr Véronique Delvigne, Directrice Scientifique Lancôme, à Aurélie Guyoux, Directrice de l’Innovation Institut Esthederm et Etat Pur, Valérie Mengeaud Directrice Médicale Ducray, et Laurence Cassereau Directrice R&D Darphin.
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