Le musicien Manu Dibango est mort du coronavirus à 86 ans

Terrible disparition… Lundi 23 mars, le musicien Manu Dibango est mort à l’âge de 86 ans. Il y a quelques jours, il avait contracté le coronavirus.

Le coronavirus a fait sa première victime célèbre. Quelques jours après avoir contracté le Covid-19, le musicien Manu Dibango est mort à l’âge de 86 ans. C’est sur sa page Facebook que sa triste disparition a été annoncée. "Chers parents, chers amis, chers fans, une voix s’élève au lointain… C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove, survenue le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans, des suites du covid 19", peut-on lire, en français puis en anglais. Dans la suite de ce message, les proches de Manu Dibango ont fait savoir que ses "obsèques auront lieu dans la stricte intimité familiale" et qu’un "hommage lui sera rendu ultérieurement" mais "dès que possible". Les nombreux fans de Manu Dibango sont invités à adresser leurs condoléances par mail. "A Manu, Ad Lib…", conclu le message.

Saxophoniste de légende, pionnier de l’afro-jazz, Manu Dibango avait été hospitalisé il y a quelques jours. "Nous portons à votre information qu’après une récente hospitalisation due au Covid 19, Manu Dibango se repose et récupère dans la sérénité", lisait-on sur son compte Facebook. Le message, plein d’espoir et optimiste se voulait rassurant : "Il vous demande de respecter son intimité. Il se réjouit d’avance de vous retrouver prochainement et vous demande, en cette période troublée que nous traversons tous, de bien prendre soin de vous." Né à Douala au Cameroun en 1933, Manu Dibango était devenue une star planétaire. Surnommé Papagroove ou Papa Manu, il a passé son adolescence à Saint-Calais dans une famille d’accueil. C’est durant ses années d’étudiants qu’il s’est pris d’amour pour la musique. Dans les années 1950, il a découvert le jazz et a rapidement appris à jouer du piano et de la mandoline. Alors qu’il préparait le baccalauréat, Manu Dibango a découvert le saxophone, un instrument avec lequel il est devenu une légende.

Michaël Jackson a plagié Manu Dibango

Renié par son père, il a ensuite écumé les clubs de jazz européens et les cabarets belges. Au milieu des années 1960, sa carrière a pris une autre dimension grâce à ses rencontres avec Dick Rivers et Nino Ferrer. Sur ses albums, il s’est entouré des plus grands chanteurs : Youssou N’dour, Salif Keïta, Papa Wemba, Peter Gabriel, Sinéad O’Connor ou encore Manu Katché. Son style reconnaissable a fasciné le monde entier mais surtout les Etats-Unis. A tel point que Michaël Jackson lui-même est tombé sous le charme des notes de Soul Makossa. En 2009 d’ailleurs, Manu Dibango a décidé d’intenter un procès au roi de la pop et à Rihanna pour avoir utilisé sa chanson sans sa permission (dans Wanna be startin somethin et Don’t Stop the Music). Chevalier de la légion d’honneur depuis 2010, il laisse derrière lui deux fils et deux filles mais surtout, des milliers de fans.

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