Avant même leur réelle émancipation fixée au 31 mars, une page s’est tournée pour les Sussex. Tristesse pour le prince Harry, brouillé avec les siens. Soulagement pour Meghan, déjà rentrée au Canada. Amertume pour les deux, qui n’attendaient qu’un soutien publique de la famille royale, bien avant qu’ils ne précipitent leur départ pour l’Amérique du Nord. Confident privilégié, Omid Scobie, chroniqueur royal du magazine Harper’s Bazaar, s’en fait l’écho…
Pimpante, le rose aux joues. Revigorée par l’air frais canadien, les grands espaces, ses retrouvailles avec son fils Archie… et une distance sanitaire avec les Windsor. En rentrant à Vancouver, par un vol commercial, le soir même de ses retrouvailles désastreuses avec la famille royale à l’abbaye de Westminster, le 9 mars dernier, Meghan Markle a retrouvé sa joie de vivre et se concentre sur l’avenir. Réflexe de survie, petit manifeste de résilience… en attendant des représailles? Son dernier jour en Grande-Bretagne fut une longue suite d’humiliations, entre l’indifférence des Cambridge, la gêne des Wessex, les adieux forcés à ses collaborateurs quelques instants plus tôt. Dans un long papier en ligne du magazine Harper’s Bazaar dévoilant les coulisses de ce pot de départ organisé à Buckingham, le chroniqueur royal Omid Scobie, très proche des Sussex, dévoile – rapporte ?- ce qui a particulièrement nourri un sentiment de gâchis chez les « rebelles de la Couronne. »
Quelques jours avant les retrouvailles à Wesminster, Elizabeth II a bien invité Meghan et Harry à Windsor, afin de les rassurer sur leurs places au sein de la famille royale, malgré leur émancipation officielle à compter du 31 mars. Lundi dernier, au moment de prendre place pour le service célébrant le Commonwealth, le prince Charles, qui avait déjà pris la peine de s’entretenir avec Harry, a bien souri à Meghan, belle-fille dont il a longtemps admiré l’énergie et la modernité. Mais pour Meghan, l’amertume n’en est que plus grande. Comme un goût de trop tard.
« On ne peut s’empêcher de se demander si tout n’aurait pas été différent si un membre de la famille ou deux s’étaient élevés pour prendre leur défense »
La duchesse a souvent été surprise par le manque d’effusions au sein de la famille royale. Mais ce qui l’a le plus déconcertée, c’est le manque de soutien affiché, au cours des tempêtes qui se sont abattues sur son couple. « Ils savaient que quelque chose devait changer, mais ils voulaient continuer à servir la reine. On ne peut s’empêcher de se demander si tout n’aurait pas été différent si un membre de la famille ou deux s’étaient élevés pour prendre leur défense durant les pires heures« , écrit Omid Scobie, comme un porte-parole de Meghan qu’il connaît depuis des années.
En octobre dernier, l’épouse d’Harry avait déjà elle-même suggéré qu’elle aurait apprécié qu’on prenne de ses nouvelles, alors qu’elle venait d’accoucher et que la presse tabloïd redoublait de hargne à son égard, dans le documentaire Harry & Meghan : An African Journey. Doit-elle s’en prendre à elle-même? Sophie de Wessex, entre autres, lui ont bien tendu une main, hélas refusée alors qu’elle venait de rejoindre « la Firme ». Les Sussex, eux-mêmes, ont multiplié les mauvais signaux en souhaitant – trop vite ?- s’émanciper de Kate et William, et pire, en menant une vie fastueuse peu raccord avec leurs grands discours.
Difficile pour la reine, irréprochable durant ses 68 dernières années de règne, comme pour les autres bons élèves de la Couronne marchant au pas, de soutenir les Sussex, trop pressés de bousculer les lignes comme ils l’entendaient. De la même manière qu’elle était restée étonnamment silencieuse à la mort de Diana, Elizabeth II a choisi la réserve, la raison plutôt que l’émotion, la dignité plutôt que l’abaissement au niveau des tabloïds britanniques. Never explain, never complain… Ne jamais se justifier, ne jamais se plaindre. Une devise windsorienne encore incompréhensible pour Meghan, à l’évidence.
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