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Que se passerait-il si le président de la République, Emmanuel Macron, était touché par le coronavirus ? Le Journal du Dimanche a répondu à la question que se posent de nombreux Français dans son édition du 8 mars 2020.
“Et si les plus hautes autorités étaient à leur tour touchées, les unes après les autres, par le coronavirus ?” Le Journal du Dimanche s’amusait (ou pas) à se faire peur dans son édition du 8 mars 2020, alors que des députés venaient d’être diagnostiqués positifs au Covid-19. Trois jours plus tard, mardi 10 mars, cinq députés et deux membres du personnel de l’Assemblée nationale sont contaminés. Un membre du gouvernement a lui aussi été touché : le cabinet du ministre de la Culture, Franck Riester, a annoncé à l’AFP que ce dernier avait été “testé positivement” au coronavirus, tout en assurant que l’homme politique était “en forme.” Mais que se passerait-il si le virus atteignait le plus haut sommet de l’Etat ? Deux cas de figure pourraient alors être envisagés. Le premier étant celui d’un “empêchement temporaire”, comme l’expliquent nos confrères. “Il peut alors incomber au chef du gouvernement de présider au Conseil des ministres, sur délégation spéciale du président.” Et si le Premier ministre était lui aussi empêché ? “Il reviendrait au numéro deux du gouvernement, dans l’ordre protocolaire tel que précisé par le Journal officiel, d’exercer ses responsabilités, et ainsi de suite”, précise le constitutionnaliste Didier Maus. Nicole Belloubet, actuelle garde des Sceaux, donc.
Du télétravail pour Emmanuel Macron ?
Cependant, comme le souligne le Journal du Dimanche, certains constitutionnalistes contestent ce principe de chaîne de remplacement. La Constitution du 4 octobre 1958 dispose : “En cas de vacance de la Présidence de la République pour quelque cause que ce soit, ou d’empêchement constaté par le Conseil constitutionnel saisi par le Gouvernement et statuant à la majorité absolue de ses membres, les fonctions du Président de la République, à l’exception de celles prévues aux articles 11 et 12 ci-dessous, sont provisoirement exercées par le Président du Sénat et, si celui-ci est à son tour empêché d’exercer ces fonctions, par le Gouvernement.” Didier Maus se veut à nouveau rassurant : “À partir du moment où il peut comprendre une situation et donner des instructions, le Président est en état de présider”, promet-il, évoquant la solution du télétravail pour le chef de l’Etat.
« Nous sommes au tout début de cette épidémie »
Seconde hypothèse, bien plus critique cette fois : que se passerait-il en cas de coma ou de décès ? Il s’agirait alors, selon la loi fondamentale, d’un empêchement “déclaré définitif par le Conseil constitutionnel.” Didier Maus enchaîne : “Théoriquement, on n’a pas de vide. Si le Président et le Premier ministre sont tous deux empêchés, c’est le président du Sénat qui devient Président par intérim et qui nomme un Premier ministre par intérim.” Et nos confrères d’ajouter : “Si le deuxième personnage de l’Etat, aujourd’hui Gérard Larcher, était à son tour hors d’état, c’est le premier vice-président du Sénat qui le remplacerait, puis le deuxième…” Un scénario digne de la série Netflix Designated Survivor, l’attentat en moins, le virus en plus. Mardi 10 mars, face aux caméras de télévision et alors que 30 morts et 1.142 étaient enregistrés, le président de la République déclarait : “Nous sommes au tout début de cette épidémie.”
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