Le Parisien révèle mardi 10 mars que Pierre-Olivier Sur, l’avocat d’Isabelle Balkany et de Laura Smet a fait l’objet d’une enquête en 2018 après s’en être violemment pris à une employée d’Air France.
"Vous ne savez pas qui je suis, je vais avoir votre tête". Pierre-Olivier Sur, ex-bâtonnier de Paris, fait l’objet d’une enquête après s’en être violemment pris en octobre 2018 à une employée de la compagnie Air France, qui refusait de laisser embarquer sa femme. Sur ce vol Paris-Toulon, Alexandra Sur s’est vue refuser l’embarquement en raison de la non conformité de ses papiers d’identité, enregistrés sous son nom de jeune fille, non conformes au nom porté sur sa carte d’embarquement. Violemment interpellée par l’avocat, l’employée de 37 ans avait déjà porté plainte après les faits, avant que celle-ci ne soit classée sans qu’elle ait été informée.
Le Parisien révèle en effet mardi 10 mars que, après plusieurs mois sans nouvelles de sa plainte et de l’avancement de l’enquête, la plaignante a appris le classement de l’enquête en février 2019, après que Pierre-Olivier Sur ait eu un "simple rappel à la loi, une mesure alternative aux poursuites pénales", précise le quotidien. Si le parquet de Bobigny plaide une "erreur matérielle", son avocat lui appelle à "ramener les faits à ce qu’ils étaient sans les minimiser". Si l’avocat de Laura Smet et Isabelle Balkany s’est agacé qu’on ne laisse pas embarquer son épouse, c’est surtout son comportement envers l’employée d’Air France qui est pointé du doigt.
La plaignante placée sous anxiolytiques et déclarée inapte à son poste
"Débile profonde", "incompétente", "vous ne servez à rien". Dans une plainte pour "menace et violence avec constitution de partie civile" déposée auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Bobigny, la plaignante explique avoir tenté de trouver une solution pour faire embarquer Pierre-Olivier Sur et sa femme Alexandra, mais celle-ci "ne cherchait pas" les papiers d’identité qui lui auraient permis d’embarquer. Après un énième refus de la part de la chef d’escale, l’avocat s’en est pris à l’employée de 37 ans. "Il s’est rapproché de moi en se collant à moi, nez contre nez, en hurlant", a-t-elle déclaré dans sa plainte. Le Parisien rapporte également que l’avocat a "tapé violemment le comptoir", "frappé la porte d’accès au tarmac" et "déclenché volontairement l’alarme incendie de la passerelle".
Classé en accident du travail, cet incident a eu un retentissement psychologique sur l’employée rapporte Le Parisien, qui a ensuite été placée sous anxiolytiques et déclarée plus tard inapte à son poste par la compagnie. "Ma cliente a subi une situation de violence, elle attend simplement une réparation normale", souligne l’avocat de la plaignante. Pierre-Olivier Sur quant à lui, reconnaît auprès du Parisien"s’être énervé très fort" mais conteste toute "agression physique", tout en se disant "navré". Il ajoute qu’après les faits, il avait envoyé "une lettre d’excuses au parquet n’ayant pas l’adresse de la victime", et s’interroge aujourd’hui sur les raisons de "relancer une procédure et surtout à la rendre publique presque deux ans plus tard".
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