L’acteur franco-suédois Max von Sydow s’est éteint le 8 mars 2020 à l’âge de 90 ans, a annoncé son épouse à Paris Match.
Max von Sydow, inoubliable Antonius Blockdans le film Le septième sceau, nous a quitté dimanche 8 mars 2020, à l’âge de 90 ans. C’est son épouse Catherine von Sydow, qui a annoncé la nouvelle à nos confrères de Paris Match. « C’est le cœur brisé et avec une infinie tristesse que nous avons l’extrême douleur de vous annoncer le départ de Max Von Sydow le 8 mars 2020 » précise la veuve, qui « demande à la presse de respecter la plus grande discrétion possible le temps du deuil« .
Acteur fétiche du grand maître Ingmar Bergman, il aura marqué l’histoire du cinéma aussi bien suédoise qu’internationale. Né Carl Adolf von Sydow le 10 avril 1929 à Lund, en Suède, Max von Sydow se destine dès son plus jeune âge à une carrière de comédien. Formé à l’école royale d’arts dramatiques de Stockholm en Suède, il débute très rapidement sa carrière au théâtre et fait ses premiers pas au cinéma à l’âge de 20 ans, dans Rien qu’une mère, un drame d’Alf Sjoberg. En 1955, sa rencontre avec Ingmar Bergman, alors directeur du théâtre de Malmö, change radicalement sa vie. De cette rencontre naît une collaboration particulièrement riche et fructueuse. Ensemble, ils tournent 11 films entre 1957 et 1970, dont Le Septième Sceau (Prix spécial du Jury à Cannes en 1957), un film qui marque l’histoire du cinéma. Suivront notamment Le Visage (1958), La Source (1959), L’Heure du loup (1967) ou encore La Honte (1968).
Le comédien débute alors une carrière à Hollywood. D’abord sous les traits de Jésus, en 1965 dans la fresque historique La plus grande histoire jamais contée. Mais surtout, en 1973, il décroche le rôle du prêtre Lankester Merrin dans L’exorciste de William Friedkin, qui grâce à son énorme succès au box-office lui permet de se faire connaître du grand public. En 1975, il est choisi pour jouer le tueur à gages qui doit abattre Robert Redford dans le film Les Trois Jours du Condor de Sydney Pollack. D’Hollywood à l’Europe, tout le 7ème art courtise l’acteur : à la fin de la décennie, il tourne en Grande-Bretagne, en France et surtout en Italie (Cadavres exquis, Le Désert des Tartares,…). En 1980, Bertrand Tavernier le choisit pour interpréter Gerald Mortenhoe dans La mort en direct. En 1986, c’est au tour de Woody Allen de faire appel à ses services dans Hannah et ses soeurs.
A partir des années 1980, il commence à être cantonné de plus en plus à des rôles de méchants dans des grandes productions américaines plus ou moins réussies. Ainsi, avec son physique si particulier, on peut le voir dans des films aussi divers que Flash Gordon, Conan le Barbare, Jamais plus jamais ou encore Judge Dredd. A 73 ans, il renoue avec le succès international auprès de Tom Cruise dans le film Minority Report de Steven Spielberg. Deux ans plus tard, il est le premier comédien invité au Festival de Cannes pour donner sa Leçon d’acteur.
Star Wars 7, Game of Thrones…
Avec l’âge, Max von Sydow se fait plus rare dans les premiers rôles. En 2010, sa carrière reprend un second souffle grâce à la série Les Tudors dans lequel il campe le Cardinal Von Waldburg. On le voit ensuite dans quelques grosses productions, d’abord sous la direction de Martin Scorsese dans le très inquiétant Shutter Island, puis sous les traits de Sir Walter Loxley aux côtés de Russel Crowe pour Robin des Bois. En 2014, les studios Disney annoncent qu’il sera au casting du septième volet de la saga Star Wars : Episode VII – Le réveil de la force de J.J Abrams. Le comédien n’en oublie par pour autant le petit écran et en 2016, il rejoint le casting de la saison 6 de la série à succès, Game of Thrones, sous les traits de la Corneille à trois yeux, ou du moins sa version humaine, aperçue à la fin de la saison 4. L’une de ses dernières apparitions au cinéma remonte à 2018, dans le film historique Kursk au côté de Matthias Schoenaerts.
Côté vie privée, Max von Sydow a été marié avec l’actrice Kerstin Olin avec qui il a eu deux fils. Divorcé en 1979, l’acteur vivait depuis de nombreuses années à Paris avec sa seconde épouse Catherine Brelet dont il avait adopté ses deux fils. Il avait obtenu sa nationalité française en 2002 et s’était même vu remettre les insignes de chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur en 2012.
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