Notre chevelure a triste allure : cheveux clairsemés, chute diffuse. Ce qui nous donne des complexes peut être définitivement guéri grâce à une greffe capillaire. Explication d’une intervention de plus en plus fréquente.
Stress, ménopause, prise de certains médicaments, brossages trop violents, extensions, coiffures trop serrées, ou tout simplement terrain héréditaire… Et nous voici avec un capital cheveux calamiteux.
Ce qui, chez un homme, est peu réjouissant, est souvent vécu pour nous les femmes comme un véritable drame esthétique. Et si nous avions recours à la greffe de cheveux ? Le nombre d’interventions de ce genre a triplé depuis 2004, et concerne aujourd’hui près de 15% des femmes.
Une greffe de cheveux, oui mais pour qui ?
La greffe capillaire concerne toutes celles d’entre nous qui n’arrivons plus à nous coiffer, dont la peau du crâne est visible en certains endroits, dont le front se dégarnit, qui voyons nos tempes. En bref, qui perdons nos cheveux, inexorablement.
En pratique, lors d’une greffe de cheveux, on prélève le cheveu avec son follicule. Ainsi il est autonome et garde toutes ses caractéristiques : forme, volume, couleur… Quelle que soit la technique employée par notre chirurgien, une préparation s’impose avant l’intervention. Aussi, on arrête les lotions à base de Minoxidil un mois avant pour éviter les risques de saignements et on utilise un gel douche antiseptique 48 heures avant.
Attention, en cas de chimiothérapie qui aurait détruit notre bulbe, la greffe n’est pas possible avant plusieurs années.
Deux techniques efficaces pour de nouveaux cheveux
À ce jour, deux techniques de greffe capillaire ont fait leurs preuves :
- La greffe par bandelettes : la plus fiable
Cette intervention est la plus ancienne. Elle est destinée aux alopécies importantes.
Sur le ventre et sous anesthésie locale, on nous rase la zone de prélèvement, la longueur du cheveu n’y devant pas dépasser 1 mm environ.
On nous prélève dans la zone garnie (la région occipitale en général) une bande de cuir chevelu de 2 cm jusqu’à 25 cm de long si nécessaire ; soit une surface de 50 cm2. Sachant que l’on compte en général 100 cheveux par cm2.
Le praticien découpe alors des greffons de 1 à 3 cheveux qu’il réimplante en faisant de petits orifices avec une aiguille dans la zone dégarnie, en respectant l’implantation naturelle de mon cheveu.
La bande de prélèvement est ensuite refermée par fils ou agrafes que l’on retirera au bout de deux semaines.
Avantages : on peut greffer près de 6 000 cheveux en une séance de 3 à 5 heures. Le coût de l’intervention par cheveux est moins élevé que pour la seconde technique (entre 5 000 et 6 000 €).
Inconvénients : la cicatrice de quelques millimètres de large peut être visible, mais elle est facile à dissimuler si l’on a des cheveux suffisamment longs pour pouvoir être rabattus par dessus. On peut également avoir une baisse passagère de sensibilité du sommet du crâne si l’incision a coupé des nerfs qui remontent de la nuque au haut du crâne. Quelques jours de repos sont à prévoir.
Les suites : une légère douleur. On sort avec un bandage sur la tête pour éviter un éventuel saignement durant la nuit.
- L’extraction folliculaire (FUE) : la plus récente
Cette intervention idéale pour les petites et moyennes alopécies, consiste à prélever directement des micro-greffes d’environ 1 mm de diamètre sur le crâne (ou n’importe où sur le corps).
Sur le ventre et sous anesthésie locale, on nous rase à 1 mm la zone donneuse pour voir l’émergence du cheveu et son implantation.
Chaque greffon retiré peut contenir de 1 à 3 cheveux. Puis, en position assise cette fois-ci, on subi une anesthésie locale dans la zone à implanter, avec une micro lame ou une aiguille.
La séance peut durer de 3 à 5 heures maximum, en fonction du nombre de cheveux à transplanter.
Avantages : pas d’agrafe ni de suture. La cicatrisation est rapide et discrète. Le coût est moins important que la technique précédente (entre 4 000 et 5 000 € pour une séance).
Inconvénients : il s’agit d’une intervention très technique, le praticien choisi doit être expérimenté. Le nombre de cheveux greffés est plus faible que pour la greffe par bandelettes.
Les suites : on sort avec un bandage, à retirer le lendemain, pour éviter les saignements pendant la nuit. Peu de douleurs, qui peuvent être soulagées par un antalgique et un anti-inflammatoire. On peut reprendre une vie normale dès le lendemain.
Après une greffe, on reste vigilante…
- On peut mouiller nos cheveux dès le lendemain, en faisant attention à ne pas frotter les greffons avant trois semaines. Il est possible d’utiliser un shamping doux après cinq jours.
- On pense à bien hydrater les greffons pour éviter les croûtes et accélérer la cicatrisation.
- On évite les efforts intenses pendant une dizaine de jours et évidemment on se refuse toute teinture capillaire avant un mois.
- Si le besoin de teindre nos cheveux se fait sentir, on est prévoyante et on le fait jusqu’à 48 heures avant l’intervention.
Merci au Docteur Frédéric Menu, Président de la Société Française de Chirurgie Restauratrice de la Calvitie.
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