« La honte ! »… Ces deux mots, lancés par Adèle Haenel, resteront à tout jamais associés à la 45e cérémonie des César. Le 28 février, la comédienne quittait la Salle Pleyel en exprimant clairement sa colère, peu après l’annonce de la victoire de Roman Polanski dans la catégorie « meilleur réalisateur ». S’il y a eu un moment de latence entre la révélation du vainqueur et le départ de la star de Portrait de jeune fille en feu, c’est qu’une phrase très précisément a provoqué ce geste : « J’étais énervée, mais je n’aurais pas pété les plombs s’il n’y avait eu ce mec derrière moi qui a crié “Bravo Roman !” quand Polanski a gagné. Ça a été l’élément déclencheur. J’ai dit « c’est la honte ». Céline m’a répondu « viens, on se casse », et je me suis levée », explique-t-elle dans le numéro de Paris Match en kiosques ce 5 mars. Un épisode que nous évoquions déjà dans notre reportage sur les coulisses de la cérémonie.
Adèle Haenel, qui avait libéré la parole en révélant qu’elle avait été abusée par le réalisateur Christophe Ruggia à l’adolescence, avait déjà protesté contre les 12 nominations de Roman Polanski aux César pour J’accuse. « Distinguer Polanski, c’est cracher au visage de toutes les victimes », avait-elle déclaré dans une interview au New York Times, publiée le 24 février.
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