Malik Bentalha : "Le cinéma m’a sauvé quand j’ai touché le fond"

Le héros de Taxi 5 Malik Bentalha va jouer en direct sur TF1 son spectacle, Encore, jeudi 20 février à 21 h 05 sur TF1. Un honneur pour l’humoriste de 30 ans qui savoure son succès après quelques années de galère. 

À 30 ans à peine, vous jouez votre spectacle en direct sur TF1. Vous vous pincez pour y croire ?

Malik Bentalha : J’ai le trac. Être en direct sur TF1, c’est un rêve. Quand je vais chez mes grands-parents, le JT de 20 h de TF1, c’est la messe. Avoir leur petit qui passe sur cette chaîne, ils ont tous du mal à réaliser encore.

De quoi parlez-vous dans votre spectacle Encore ?

Des véganes, du bio, de mon enfance, de l’école car tout le monde peut s’y retrouver mais aussi de sujets plus durs comme les événements du 13 novembre 2015 (les attentats dont celui du Bataclan, ndlr). J’évoque aussi le succès au cinéma (grâce à Pattaya et Taxi 5, ndlr). Je veux faire rire et parler à toutes les générations. J’ai toujours voulu être populaire. J’ai envie d’être au musée Grévin, de parler à la petite dame du Gers mais aussi aux trentenaires parisiens.

Le succès rend-il beau ?

Je ne sais pas si le succès rend beau ; ce qui rend beau, c’est la confiance en soi. Et le succès donne confiance. (Il sourit.)

Vous avez aussi énormément minci. Pourquoi ?

J’ai toujours eu des problèmes de poids. Je ne bois pas, je ne fume pas, je ne me drogue pas. En revanche, ma drogue a toujours été la bouffe, je gère mal. Si je ne suis pas bien, je vais gonfler et ressembler à un vrai pop-corn. Puis je suis excessif dans l’autre sens. Je fais attention, je n’arrête pas de courir comme un hamster dans une cage. En cinq mois, j’ai perdu 35 kilos. Je voulais être en forme pour ce direct sur TF1.

Un documentaire sur vous est diffusé après le spectacle. Comment est née l’idée ?

J’ai grandi avec des sujets d’Envoyé spécial sur les humoristes. Ce sont eux qui m’ont donné envie de faire de l’humour. J’aimerais que des jeunes aient envie de devenir humoristes en me voyant.

On va découvrir le vrai Malik ?

Moi qui suis casanier, il a fallu que je sorte de ma bulle, sinon les gens auraient cru que j’étais en dépression ! On verra mon quotidien, mes doutes. Je raconte aussi les moments difficiles. Après mon premier spectacle, j’ai été escroqué par un producteur mal intentionné. Je me suis retrouvé interdit bancaire, en slip devant ma télé. J’ai pensé arrêter le métier. Moi qui avais tenu mes parents à l’écart de ce milieu, je suis retourné vers eux et ils ont tout repris en main. Aujourd’hui, ils gèrent mes affaires.

Comment avez-vous remonté la pente ?

C’est le cinéma qui m’a sauvé. Au moment où je touchais le fond, Pattaya est sorti. On a fait un carton avec ce film segmentant qui parlait de trois gars qui veulent coucher avec des Thaïlandaises ! (Il rit.) J’ai remonté une équipe, les idées sont revenues. Mon sketch du frigo a cartonné au Marrakech du rire et Mbappé l’a évoqué après un but (il a reproduit sur le terrain la gestuelle du sketch, ndlr).

Vous allez présenter bientôt une émission sur TMC…

J’y crois beaucoup. C’est l’adaptation d’une émission québécoise, Dans ma tête, une façon de renouveler le genre des émissions comiques.

Où en est votre premier long-métrage ?

On écrit Jack Mimoun l’aventurier, mon premier film en tant que réalisateur. J’ai grandi avec Indiana Jone, Jumanji… C’est une comédie familiale dont j’ai eu l’idée en faisant Nos terres inconnues, tellement j’étais à côté de mes pompes en canyoning. J’y raconte le pire qu’il pourrait m’arriver : qu’on me lâche dans la jungle.

Source: Lire L’Article Complet