VIDEO. Le rappeur engagé Dave et l'incontournable Billie Eilish raflent la mise aux Brit Awards

Billie Eilish a interprété pour la première fois « No time to die », chanson officielle du prochain James Bond

Le rappeur Dave a raflé la récompense très convoitée du meilleur album britannique de l’année mardi soir lors de la 40e édition des Brit Awards, et n’a pas manqué d’épingler le Premier ministre qu’il a traité de « vrai raciste ». La chanteuse américaine Billie Eilish a été également mise à l’honneur, avec le titre de la meilleure artiste féminine internationale.

British rapper Dave at #Brits2020: « It is racist whether or not it feels racist. The truth is our prime minister is a real racist. They say, you should be grateful we’re the least racist. I say, the least racist is still racist. » pic.twitter.com/7SN4cD9afE

« Notre Premier ministre est un vrai raciste »

Avec son album Psychodrama, le rappeur originaire de Brixton a coiffé sur le poteau les autres nommés dans cette catégorie, notamment le chanteur écossais Lewis Capaldi, l’ex-One Direction Harry Styles, le rappeur Stormzy ainsi que le chanteur Michael Kiwanuka. Sobre piano sur une scène entièrement noire, arches lumineuses en néon et projections évocatrices en noir et blanc : c’est dans une performance à la scénographie soignée que le chanteur a interprété Black, un de ses titres phare. En y ajoutant quelques vers supplémentaires. « C’est raciste, qu’on sente ou non que c’est raciste. La vérité est que notre Premier ministre est un vrai raciste », a-t-il rappé à l’adresse du chef du gouvernement Boris Johnson.

Lewis Capaldi doublement récompensé

Dans le même registre, il s’en est également pris à la presse britannique en dénonçant la manière dont était traitée l’épouse du prince Harry, Meghan Markle, par rapport à Kate, l’épouse du prince William. « Maintenant si tu ne veux pas le comprendre, tu ne le comprendras jamais. Comment les infos traitent Kate par rapport à comment ils traitent Meghan », a-t-il dit. Le rappeur avait déjà raflé le prestigieux Mercury Prize en septembre dernier pour cet album, qui explore l’identité noire et dénonce le racisme institutionnalisé.

Il était en compétition avec les quatre mêmes chanteurs pour la catégorie meilleur artiste masculin, qui a cette fois-ci été remportée par le rappeur Stormzy. Lui-même a livré une performance explosive au cours de la soirée, dans un medley faisant intervenir pluies, pétards et plus d’une cinquantaine de personnes sur scène. L’Ecossais Lewis Capaldi est le seul chanteur à avoir été récompensé à deux reprises à l’O2 Arena de Londres, raflant le titre du nouvel artiste de l’année et de la meilleure chanson de l’année pour Someone You Loved.

« The name is Eilish, Billie Eilish »

Point de polémique autour d’une sélection supposée raciste, avec cette année plus d’artistes noirs que blancs présentés dans les catégories « meilleur album » et « meilleur artiste masculin de l’année ». Mais les nominations avaient cette fois-ci des accents très masculins, aucune femme ne figurant dans les catégories mixtes de meilleur album ou meilleur groupe, qui a été remporté par les rockeurs de Foals, au nez et à la barbe de Coldplay.

Cependant, la plus grosse attente de la soirée tournait bien, elle, autour d’une jeune femme. « The name is Eilish. Billie Eilish. » La chanteuse américaine, couronnée cette année aux Grammy Awards à seulement 18 ans, a interprété pour la toute première fois son nouveau titre, No time to die, thème officiel du prochain volet des aventures de James Bond. Celle qui a remis à Dave sa récompense a elle-même remporté le Brit Award de la meilleure artiste féminine internationale, rendant un vibrant hommage à ses concurrentes Lizzo, Ariana Grande, Camila Cabello et Lana del Rey dans un discours acclamé. Du côté britannique, c’est la jeune voix du RnB, Mabel, hispano-britannique de 23 ans, qui a été récompensée du titre de la meilleure artiste féminine de l’année.

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