Élu président de la République en mai 2007, Nicolas Sarkozy a divorcé de sa femme Cécilia cinq mois plus tard. Dans une interview accordée à Gala, Jean Garrigues, auteur d’Une histoire érotique de l’Élysée (Éd. Payot), explique qu’elle est la première à avoir « brisé un tabou » en osant divorcer de son mari… en plein mandat présidentiel.
Ils étaient, paraît-il, déjà en froid depuis des années… Quelques mois après l’arrivée de son mari Nicolas Sarkozy à l’Élysée, son épouse Cécilia décide de divorcer. Le divorce est juridiquement prononcé le 15 octobre 2007, il est rendu public trois jours plus tard. En prenant cette décision – qui aurait été impossible si elle avait été la seule à le demander, comme le précise l’article 67 de la Constitution – Cécilia Attias a« brisé un tabou », selon Jean Garrigues, auteur d’Une histoire érotique de l’Élysée paru aux éditions Payot en octobre 2019, qui s’est confié à Gala. « Elle est la première qui n’a pas accepté et qui a joué le jeu jusqu’à l’élection présidentielle par abnégation, mais elle n’a pas accepté cette injonction de la conquête du pouvoir », analyse-t-il. Et de préciser : « C’est très révélateur de la position de la société et de l’émancipation de la femme dans la société. Je crois qu’elle a brisé un tabou », affirme l’historien Jean Garrigues.
À la différence de Bernadette Chirac ou de Danielle Mitterrand qui avaient une certaine ambition politique, Cécilia Attias n’a semble-t-il pas vécu ses débuts sous les ors de la République avec délectation.« Pour elles, l’autre motivation, c’était la réussite politique d’un couple, le fait d’arriver à un but politique suprême. C’est quelque chose qui s’est cassé avec Cécilia Sarkozy », explique Jean Garrigues à Gala. Le fait de devenir Première dame « ne représente plus un aboutissement », analyse l’auteur d’Une histoire érotique de l’Élysée (Éd. Payot). Ce qui diffère des couples présidentiels précédents, c’est aussi le divorce ultra médiatisé de Nicolas Sarkozy et Cécilia Attias.
Un divorce très médiatisé
Celle qui fut Première dame le temps de quelques mois seulement regrette que son divorce ait été autant exposé. « Avec Nicolas Sarkozy, on rentrait dans l’ère de la surmédiatisation. Il jouait sur la publicisation de l’intime, en mettant en scène auprès du public sa vie privée, notamment sa reconquête de Cécilia », souligne Jean Garrigues. Vis-à-vis de cette « surexposition », la mère de famille éprouve encore aujourd’hui un sentiment de culpabilité, comme elle l’expliquait sur le plateau de C à vous le 25 octobre : « La culpabilité est encore plus forte pour moi parce que je les ai quand même pas mal exposés. Et puis quand je suis partie, il y a eu une exposition immense, mon départ et mon divorce ont eu des répercussions importantes sur eux », expliquait celle qui a aujourd’hui refait sa vie à New York, avec l’homme d’affaires marocain Richard Attias. Si Cécilia n’avait pas eu le courage de quitter son mari – et par conséquent le palais dans lequel il s’installait pour les cinq ans à venir – son quotidien aurait sans doute été bien plus morose. À l’image d’autres Premières dames qui ont souffert des années passées à l’Élysée…
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