Au coeur des stations, elles font vivre la montagne

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La saison est ouverte! Les amoureux des sports d’hiver et de nature vont pouvoir profiter des plaisirs de la montagne. Pour les accueillir, des professionnelles passionnées par leur métier.

Inutile de savoir skier pour découvrir la montagne l’hiver. D’ailleurs, seuls 13% des Français déclarent faire du ski et 8% dévalent les pistes au moins une fois tous les deux ans*. Entre l’équipement et les forfaits des remontées mécaniques, le budget fond rapidement. En outre, les effets du changement climatique ont changé la donne. La neige ne tombe plus en quantité suffisante, voire plus du tout. Selon les scientifiques, les stations de moyenne montagne – 1300m d’altitude – sont les premières concernées par ces aléas. Message reçu. La plupart des stations françaises ont développé des activités nouvelles, pour pallier le manque de neige et proposer aux vacanciers une offre diversifiée, plus respectueuse de l’environnement et plus économique que le ski alpin. Luge, sorties en raquette, ski nordique, ski attelé équestre, les balades en chien de traineaux, plongée sous glace…De quoi attirer de nouveaux publics, notamment des seniors, pour que la montagne ne soit plus considérée comme un lieu de villégiature pour privilégiés. *Credoc, Observatoire des inégalités, 2010

« Quel plaisir de travailler au grand air! »: Ludmilla, 43 ans, accompagnatrice en montagne à La Feclaz (73)

D’origine normande, je suis tombée amoureuse des sommets à l’adolescence. Ancienne fonctionnaire, j’entame ma 7ème année à la montagne. De décembre à mars, j’encadre des sorties en raquettes en petit groupe. Ce qui me plaît ? Faire découvrir la faune et la flore, apprendre à apprécier le silence. J’en profite pour sensibiliser sur la préservation de l’environnement. Mes moments préférés sont les sorties en nocturne, équipés de lampes frontales allumées le plus tard possible pour s’habituer à l’obscurité. On termine par un apéro au coin du feu, au milieu des sapins ! J’adore le contact avec mes clients, qui reviennent souvent d’une année à l’autre. Être au grand air est un plaisir, mais c’est très fatiguant, surtout que je travaille 7/7 l’hiver. Etant mon propre patron*, je dois aussi m’occuper de la comptabilité, de la commercialisation… L’été, je suis monitrice de VTT dans la même station. lafeclaz-vtt.com

« Je ne quitterai jamais mes sommets! »: Léonie, 41 ans, coach d’activités nordiques, Col de Porte (38)

J’ai grandi dans un petit village de montagne : à deux ans, je dévalais déjà les pistes ! Afin de travailler en montagne, j’ai fait des études de tourisme : impossible pour moi d’être enfermée dans un bureau. Après avoir tenu deux restaurants, je me suis formée comme coach d’activités nordiques* : cela me permet d’enseigner le ski de fond, la randonnée nordique, le skating (le pas de patineur…). J’accompagne les débutants, les scolaires, les personnes en situation de handicap ou ceux qui préparent un biathlon. Adapter mes conseils et ma pédagogie, selon l’âge et le niveau, c’est un vrai challenge ! Notre structure est ouverte toute l’année : l’été, nous proposons du VTT, des balades avec des ânes… Ma famille est installée dans un petit village au milieu de la nature. Bien sûr, nous sommes loin de tout, mais je ne quitterai jamais mes sommets ! ecoledeporte.com

« L’aspect humain est capital dans mon métier »: Amandine, 32 ans, pisteur secouriste, Font Romeu Pyrénnées 2000

Mon job ? Aller porter secours aux blessés, sur les pistes de ski alpin ou de ski de fond. Dès qu’un accident nous est signalé, je pars à toute vitesse à ski pour établir un premier constat et prodiguer les soins d’urgence. La victime est ensuite évacuée sur notre traineau, pour être amenée aux pompiers. Dans les cas graves, un hélico vient la chercher. Heureusement, les blessures sont souvent légères. J’aime le cadre idyllique de mon métier, la montagne immaculée et les chemins en forêt, et mes 15 km de ski nordique par jour ! L’aspect humain est aussi capital : il faut savoir rassurer les blessés et travailler en cohésion avec l’ensemble des secours. L’été, je suis maître nageur sauveteur en piscine. Une autre forme de secours !

« J’ai le plus beau bureau du monde »: Sabine, 50 ans, conductrice de télésiège débrayable, Saint Lary (65)

Fille de la montagne, je n’ai jamais envisagé de vivre ailleurs ! Saisonnière à différents postes comme la billetterie, je suis devenue conductrice de télésièges débrayables, ceux qui ralentissent à l’arrivée et au départ. Je vérifie que tout se passe bien avec le public, et je gère la mécanique. En poste 5 jours sur 7, je skis dès que je suis de repos. Parfois, les conditions sont rudes, et il fait un froid polaire. Mais c’est toujours un magnifique spectacle pour les yeux ! Heureusement, nous sommes bien équipés et je peux me réfugier dans ma petite cabane. Elle est située sur le point culminant de la station, avec une vue à 360°. Les levers de soleil y sont magnifiques : c’est le plus beau bureau du monde !

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