Dans « La Fille au bracelet », en salles mercredi, fiction à suspense avec Anaïs Demoustier, Roschdy Zem et Chiara Mastroianni, le réalisateur Stéphane Demoustier raconte tout en nuances le procès d’une jeune fille accusée de meurtre, sans jamais donner toutes les réponse au spectateur.
« La Fille au bracelet » relate l’histoire de Lise (Mélissa Guers), 18 ans, qui porte depuis deux ans un bracelet électronique, car elle est accusée d’avoir assassiné sa meilleure amie.
Le film suit son procès, avec une avocate générale très offensive (Anaïs Demoustier), tandis que ses parents, incarnés par Roschdy Zem et Chiara Mastroianni, essayent de tenir le coup. Oscillant entre le doute et la volonté de soutenir leur fille, ils sont parfois dépassés par la situation et par ce qu’ils apprennent sur sa personnalité et ses contradictions.
Placé dans la position d’un juré, le spectateur apprend de nouvelles informations au fur et à mesure du procès, tenaillé par l’envie de connaître une vérité qui pourtant continue à lui échapper.
Rien n’est tout blanc ou tout noir dans cette histoire, au plus proche de l’humain pour ne pas tomber dans les aspects trop techniques du procès, donnant aussi l’occasion à Stéphane Demoustier (« Terre battue », « Allons enfants »), frère de l’actrice Anaïs Demoustier, de parler d’une jeunesse qui peut échapper à ses aînés.
« Je voulais regarder cette jeunesse sans la juger », explique le réalisateur dans les notes de production du film. « J’ai construit le scénario autour du mystère que représente à mes yeux cette jeune femme. C’est bien sûr ce qui m’intéressait. A travers ce portrait en creux, je voulais parler de la famille ».
« On a toujours l’impression de connaître ses enfants mais l’évidence apparaît inéluctablement: ce sont des êtres autonomes qui nous échappent de plus en plus », ajoute le cinéaste, qui a passé du temps en cour d’assises pour coller au maximum à la réalité dans son film, dans lequel le président du tribunal est incarné par un avocat, Maître Pascal-Pierre Garbarini.
A la fin, « je tenais à ce que le champ des possibles reste ouvert », souligne le réalisateur. « On a eu accès à une vérité juridique, mais pas à la vérité primaire. A chacun de sortir de la salle avec son avis ».
Source: Lire L’Article Complet