Dans « Le Prince oublié », en salles mercredi, le réalisateur oscarisé de « The Artist » Michel Hazanavicius s’aventure sur le terrain du conte familial, avec Omar Sy en père qui refuse de voir sa fille grandir.
Après le triomphe de son film hommage au cinéma muet « The Artist » en 2012, Michel Hazanavicius a pris des risques, dans des genres aussi différents que le film de guerre (« The Search ») et le portrait sous forme de pastiche (« Le Redoutable », sur le cinéaste Jean-Luc Godard).
Avec « Le Prince oublié », film ambitieux qui a coûté près de 25 millions d’euros, il se livre un nouveau défi: celui d’un film familial mêlant récit intime et aventure épique.
« Le Prince oublié », dans lequel jouent aussi François Damiens et Bérénice Bejo, met en scène un homme, Djibi (Omar Sy), qui invente tous les soirs des histoires à sa fille de 8 ans, Sofia, pour l’endormir. Ces récits prennent vie dans un monde imaginaire, dans lequel il est le prince et Sofia la princesse, et doivent faire face à leur ennemi juré Pritprout (François Damiens).
Quand sa fille grandit, Djibi doit accepter qu’elle n’a plus besoin de ses histoires, tandis que le prince du monde imaginaire doit trouver son destin dans un monde où il n’a plus sa place.
C’est notamment l’idée de faire un film familial populaire qui a attiré Michel Hazanavicius. Ce père de quatre enfants, dont trois filles, dit avoir été « très touché » en lisant le scénario, et s’être « approprié cette histoire en s’inspirant beaucoup de ce qu’il avait pu vivre avec ses propres enfants ».
Il explique avoir été aussi intéressé par « le gros challenge technique » du projet. « C’était très nouveau, pour moi. Malgré les importants moyens dont nous avons disposé pour une production 100% française, nous sommes bien loin des budgets de films familiaux américains. Cela nous obligeait à viser juste sur l’ambition et à être malins! », souligne-t-il dans les notes de production du film.
Le film fait largement appel aux effets spéciaux, avec des décors colorés mélangeant les époques pour le monde imaginaire, entre labyrinthe de studio de cinéma et château de contes de fée.
Jouant sur le va-et-vient entre cet univers plein de fantaisie et la vie réelle, le film est construit sur cette alternance, qui peut cependant se révéler lassante.
« C’est toujours compliqué de se lancer dans un récit où il faut faire de tels aller-retours », reconnaît le réalisateur d' »OSS 117″. « Cela crée de fait une fracture qui peut être inconfortable ».
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