En France, de nombreuses adolescentes sont également menacées d’excision

Si la moitié des victimes de mutilations génitales vivent en Egypte, en Ethiopie et en Indonésie, l’Union européenne n’est pas épargnée par cette pratique barbare. En France également, de nombreuses adolescentes seraient encore menacées d’excision.

À l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, qui se tient ce jeudi 6 février, il est important de rappeler qu’aujourd’hui, 200 millions de filles et de femmes dans le monde auraient subi une mutilation sexuelle, d’après l’UNICEF. Si près de la moitié d’entre elles vivent en Egypte, en Ethiopie et en Indonésie, l’Union européenne ne serait pas épargnée par cette pratique puisque 500 000 victimes d’excision y vivraient actuellement. Alors qu’une petite fille dans le monde est excisée toutes les 4 minutes, la France elle-même serait concernée par cette violence à l’égard des femmes qui vise à retirer le clitoris ou au moins une partie de ce dernier.

Une petite fille dans le monde est excisée toutes les 4 minutes

Ainsi, on estime aujourd’hui à environ 53 000 le nombre de femmes excisées vivent en France. Pas moins de trois adolescentes sur dix dont les parents viennent de pays pratiquant l’excision sont menacées d’être excisées, à l’occasion d’un séjour à l’étranger le plus souvent. Parmi elles, une sur dix sera finalement excisée. Or, les conséquences de cette mutilation sont lourdes puisqu’en dehors de la douleur qu’elle entraîne, cette dernière peut conduire à des infections, des problèmes urinaires, une diminution du plaisir sexuel, des complications lors de grossesses ou d’accouchements, des traumatismes psychologiques, une hémorragie… et dans certains cas, au décès de la victime.

En France, les mutilations génitales sont interdites et punies par la loi. Des peines de prisons allant de dix à vingt ans d’emprisonnement peuvent être prononcées à l’encontre des auteurs d’excision selon l’âge de la victime, voire jusqu’à trente ans d’emprisonnement si celle-ci est morte des suites de cette mutilation. Depuis 2013, sont également punis d’une peine de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende le fait d’inciter quelqu’un à se faire exciser ou à pratiquer l’excision sur une tierce personne.

Inna Modja nous parle de son combat contre l’excision

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