Qu’il obtienne un succès international ou ne connaisse qu’une poignée de lecteurs, un livre, c’est un livre ! Ceux qu’écrit Léonie Place, une ancienne journaliste de 27 ans, n’ambitionnent pas de décrocher le Goncourt ou le Pulitzer. Le jeune femme met ses talents d’enquêtrice et de rédactrice au service d’un métier dont elle a inventé le nom : elle est rédactrice de contes de faits, son entreprise s’appelle SCRIBEUSE.
Comme les scribes de l’Antiquité égyptienne à qui a elle enprunté le nom sinon la fonction, elle retranscrit ce qu’elle voit et entend. Son support n’est pas un palimpseste mais un cahier dont les notes seront mises en forme sur ordinateur. Ecrivaine à gages, elle travaille sur commande.
Reportage : F. Mavic / E. Gouveia-Vermelho / J. Cohen-Oliveri
Famille, entreprise ou invités d’un mariage
Léonie raconte un mariage après avoir rencontré les invités, avoir recueilli les anecdotes, laissé traîner ses oreilles. Elle relate par le menu une journée organisée par une entreprise, elle met en forme les souvenirs recueillis auprès d’un grand-père ou d’une grand-mère, faisant oeuvre de mémoire pour un public qui ne dépassera pas les limites de la famille. Quoique : qui peut préjuger de l’usage que les chercheurs feront plus tard de tels écrits ? Ils seront peut-être, pour leur part, de précieux témoignages de coutumes devenues désuètes ou de tranches de vie éloignées.
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