La grande aventure du cacao

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Transformées en chocolat, ses petites fèves continuent de séduire tous azimuts… jusqu’en Asie !

Divinisé au Yucatán

Avant d’affoler nos palais, le chocolat se présente sous la forme de fèves de cacao, issues du cacahuaquchtl. C’est le mot désignant le cacaoyer, l’arbre des dieux, entendu par les troupes du conquistador espagnol Hernán Cortés lorsqu’elles foulent, vers 1519, les terres de l’empire aztèque, bientôt nommées Mexique et Guatemala. La boisson qu’ils en tirent, xocolatl, est alors si amère que ses compagnons la donneraient aux cochons ! Auparavant, Christophe Colomb avait lui-même jeté ces fèves les prenant pour des crottes de chèvre…

Conservé en Espagne

De retour sur le Vieux Continent, avec des cales débordant de richesses, les colons espagnols vont transformer les divines graines en pierres précieuses. Imitant les techniques amérindiennes, ils les grillent et les écrasent, puis plongent la fine poudre ainsi obtenue dans l’eau bouillante. Le breuvage, dont la recette est jalousement gardée secrète, contient du miel ou des épices. Il est vendu à prix d’or aux amateurs.

Débarqué en France

Les juifs de la péninsule espagnole, pourchassés par l’Inquisition, trouvent refuge en France vers 1620, dans le quartier Saint-Esprit de Bayonne. Dans leurs bagages, ils apportent les secrets de fabrication du chocolat. En 1761, une corporation d’artisans est créée, faisant de la ville la capitale historique de cette douce spécialité, célébrée lors de deux journées gourmandes en novembre. Mais la boisson reste longtemps l’apanage des nobles et des rois, surtout Louis XV, qui la prépare lui-même dans ses cuisines à Versailles.

Croqué en Angleterre

Proposé uniquement comme boisson pendant plus d’un siècle, le chocolat se croque à partir de 1674. En Angleterre, les sujets de Sa Majesté ont l’idée de remplacer l’eau par du jaune d’œuf pour solidifier la préparation. La gourmandise est alors commercialisée sous forme de boudins. Il faudra l’invention de la poudre en 1828 par le Hollandais Van Houten ou la présentation en tablettes vingt ans plus tard par les frères anglais Fry pour la démocratiser.

Cultivé massivement en Afrique

Au XXe siècle, l’Afrique de l’Ouest supplante le continent américain et décroche le titre de première région productrice de cacao. A elle seule, la Côte d’Ivoire représente aujourd’hui 43 % du marché international, devant le Ghana, l’Equateur, l’Indonésie et le Cameroun. Pour les paysans pauvres, la récolte des fèves, peu rémunératrice, assure un revenu complémentaire… L’Amérique latine ne compte plus que pour 13 % de la production mondiale, mais elle délivre des cacaos plus subtils et aromatiques, notamment en Equateur, avec l’Arriba, aux notes de jasmin et de fleur d’oranger.

Honoré aussi en Corée du Sud

Eh oui, on se jette sur les tablettes de chocolat (au lait, de préférence) jusqu’au « pays du matin frais » ! Même si, là-bas, les douceurs au cacao constituent surtout des cadeaux chics pour des occasions spéciales (Saint-Valentin, remerciements…). Mais le marché ne cesse de croître. La Corée du Sud a même son Salon du chocolat, un cousin du grand événement parisien du mois d’octobre.

Adoré en Europe

Les Français en consomment un peu plus de 7 kilos par an et par personne. Les Allemands, les Belges et les Suisses sont bien plus gourmands, ils en croquent plus de 10 kg !

Article paru dans le numéro Femme Actuelle Jeux Voyage n°39 décembre-janvier 2020

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