La patineuse Sarah Abitbol, qui accuse son ancien entraîneur de viol, était invitée sur le plateau de Quotidien ce 30 janvier. Dans un témoignage fort, la championne de France a livré des détails glaçants sur le calvaire qu’elle a vécu.
C’est l’histoire qui fait trembler le monde du patinage artistique. Dans le livre Un si long silence (éditions Plon), et dans un entretien accordé à l’Obs, la championne de patinage Sarah Abitbol a brisé le silence sur un secret trop lourd qu’elle porte en elle depuis l’âge de 15 ans. Elle a été violée par son entraîneur, qu’elle appelle “Monsieur O”. Dans le livre, la sportive de 44 ans s’adresse directement à son agresseur : “Vous m’avez violée (…). J’ai gardé le secret, monsieur O. Pendant deux ans, vous dites régulièrement à ma mère : ‘Ce soir, je garde Sarah pour l’entraîner.’ Et vous me violez dans le parking, les vestiaires et dans des recoins de la patinoire dont je ne soupçonnais même pas l’existence« .
Elle a directement eu peur de lui
Invitée sur le plateau de Quotidien ce 30 janvier, Sarah Abitbol a raconté son histoire. Si elle a réussi à s’exprimer des années après le viol dont elle a été victime, c’est grâce au livre La Consolation, écrit par Flavie Flament en 2016 et où l’animatrice explique avoir elle-même été violée par un célèbre photographe lorsqu’elle était adolescente. Face à Yann Barthès, Sarah Abitbol a livré des détails glaçants. Dès le jour où elle a rencontré l’entraîneur, la championne de patinage artistique a eu peur de lui.
« Personne n’osait parler »
“Il faisait peur à tout le monde. C’était quelqu’un de violent. Quand il n’était pas content, il nous balançait dans la barrière. Je n’étais pas la seule dans ce cas-là”, avoue la partenaire de Stéphane Bernadis, avant d’expliquer le calvaire lié aux séances d’étirement. “C’est vrai que quand on avait les jambes écartées, il avait un malin plaisir à se mettre derrière nous et à se positionner d’une manière où on sentait sa respiration”, s’est souvenue Sarah Abitbol sur le plateau de Quotidien. Mais “personne n’osait parler”, explique-t-elle, car “il avait une telle emprise. C’était le grand manitou, le grand manager”. “Le seul moment où j’étais bien, c’est quand je dormais”, a conclu Sarah Abitbol, toujours autant dévastée par le calvaire qu’elle a vécu.
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