Le retour de l’inspecteur Bosch, incarné à la perfection par Titus Welliver, est une excellente nouvelle ! Les fans de séries policières et, surtout, les inconditionnels du héros de Michael Connelly ne manqueront pas de s’en réjouir.
Ancien chroniqueur judiciaire au Los Angeles Times, le maître du polar Michael Connelly s’est frotté à tous les arcanes du monde judiciaire et de la police de la ville, le fameux LAPD, dont les bureaux, pour l’anecdote, touchent le bâtiment du journal. Toutes ces années, dans le sillage des flics de la brigade criminelle, à arpenter les coins les plus cossus comme les plus glauques de la Cité des anges, Connelly s’en sert pour nourrir, avec un sens du réalisme inégalé, les aventures de son héros Harry Bosch, né en 1992 avec Les Égouts de Los Angeles. Dès l’origine, le ton est donné : noir, c’est noir. Les sunlights n’ont pas droit de cité dans son L.A. qui fait écho à celui, crépusculaire, de l’oeuvre de son ami James Ellroy.
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50 millions d’exemplaires
Depuis, Hyeronimus « Harry » Bosch s’est illustré dans vingt-cinq romans vendus à 50 millions d’exemplaires. La bonne nouvelle avec cette série, créée et supervisée par l’auteur (cinq saisons ont été diffusées aux USA), c’est que l’on y retrouve tout ce que l’on adore dans les livres : atmosphère rugueuse, personnages fouillés, intrigues haut de gamme et peinture en clair-obscur de Los Angeles. Dans la première saison, le scénario mixait trois de ses best-sellers : La Blonde en béton, Wonderland Avenue et Echo Park. « L’arc principal de la saison 2, explique Connelly, provient majoritairement du Cadavre dans la Rolls, car l’intrigue y fait quelques détours par Las Vegas, et je voulais continuer d’explorer les relations de Harry avec son ex et sa fille Maddie. » Le Dernier Coyote et Ceux qui tombent s’y trouvent aussi au fil des dix épisodes. De l’eau a coulé sous les ponts depuis la dernière enquête, qui a vu Harry descendre le tueur en série qu’il traquait, alors que celui-ci était désarmé. Un suicide orchestré par le psychopathe qui met sur la touche cet incorruptible, dont l’adage est « Tout le monde compte ou personne »
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N’est pas Harry Bosch qui veut…
La saison 2 débute par le retour aux affaires de Bosch. En fanfare, puisque l’on découvre le corps d’un producteur de cinéma X dans le coffre de sa Rolls sur une colline d’Hollywood. Un règlement de comptes mafieux ? C’est précisément parce que tout le laisse croire que Bosch ne s’en contente pas. La jolie veuve n’a rien d’éplorée. Comme d’habitude avec Connelly, les enquêtes sont à tiroirs et les emmerdes, pour Harry, volent en escadrille. Normal, puisque Bosch est aussi, en franc-tireur, sur la piste de flics ripoux. Le prix de cette série, en plus de ses multiples qualités, repose sur la valeur de son interprète. N’est pas Harry Bosch qui veut. C’est pourquoi l’écrivain a choisi (le méconnu) Titus Welliver : « Il a le bon regard, la profondeur émotionnelle requise. Harry est un homme tourmenté qui garde tout à l’intérieur. » Aperçu dans Lost, notamment, et souvent au cinéma, l’acteur au prénom d’empereur romain faisait jusqu’ici partie des gueules connues dont on ne sait jamais le nom. C’est du passé. Il est à jamais le nouvel inspecteur Harry. « Quand j’ai regardé le premier épisode, j’ai vu mon héros en mouvement. Titus a capturé son essence. » Impérial, on vous dit.
Harry Bosch est à suivre tous les dimanches à 21h05 sur France 3
Julien Barcilon
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