Pour Harry et Meghan, le combat contre les paparazzis ne fait que commencer

A peine partis et déjà traqués par les paparazzis : pour Harry et
Meghan, reprendre contrôle de leur image s’annonce difficile, d’autant que l’avenir financier du couple repose en bonne partie sur sa notoriété. C’est dans l’espoir d’une vie plus paisible que le couple de trentenaires, en guerre contre des tabloïds impitoyables pour l’ex-actrice américaine, a voulu prendre son indépendance de la famille royale britannique et s’est réfugié au Canada, pour l’instant sur l’île de Vancouver.

A des milliers de kilomètres des correspondants royaux de la presse écrite britanniques, qu’ils jugent dépassés à l’heure du numérique et à l’origine d’informations déformées à leur sujet, ils ne sont pas à l’abri de l’attention médiatique.

Dans le viseur de paparazzis du monde entier

Ils sont dans le viseur de paparazzis du monde entier, de même que la mère d’Harry, Lady Di, avait été poursuivie par les photographes jusqu’à sa mort dans un accident de voiture en 1997 à Paris. Ils ont été piqués au vif par la diffusion de photos de la duchesse de Sussex, se promenant avec son bébé de huit mois, Archie, et ses deux chiens. Furieux, Harry et Meghan ont aussitôt menacé de lancer des poursuites.

En même temps, ils ne comptent pas rester dans l’ombre. Depuis son arrivée, Meghan a visité des associations caritatives s’occupant des femmes, des visites à la communication savamment orchestrée. Le couple a aussi publié mercredi des photos d’une visite récente de la duchesse dans un refuge animalier sur Instagram. Sur ce réseau social, leur compte SussexRoyal compte plus de 11 millions d’abonnés – plus que celui du grand frère d’Harry, William, et de sa femme Kate…

« La presse risque d’être moins respectueuse qu’auparavant »

« J’ai l’impression qu’ils veulent le beurre et l’argent du beurre », estime Ian Murray, directeur exécutif de la Société des éditeurs, qui défend la liberté de la presse. Cet ancien journaliste juge « incompatible » de mener « une vie de célébrités pour défendre des bonnes causes mais aussi gagner de l’argent pour financer leur train de vie » et en même temps « avoir le degré de vie privée qu’ils souhaitent ».

Les espoirs de tranquillité du prince Harry sont « un peu utopiques », abonde Penny Junor, auteure d’une biographie sur le cadet du Prince Charles et de Lady Di. Selon elle, la situation pourrait même empirer maintenant qu’ils ne seront plus des « membres actifs » de la famille royale : « La presse risque d’être moins respectueuse qu’auparavant ». Le prince de 35 ans, sixième dans l’ordre de succession au trône britannique, entretient depuis toujours une relation tumultueuse avec les journaux à sensation, qu’il tient pour responsables du décès de sa mère.

Après le décès tragique de Diana, les médias ont laissé une paix relative aux princes William et Harry pendant leur enfance. Mais vers la fin de son adolescence, le cadet est vite devenu à son tour un client de choix des tabloïds, qui se délectaient de ses écarts de conduite.

Des poursuites judiciaires contre plusieurs journaux

Le prince s’assagissant en entrant dans l’âge adulte, ses relations avec la presse se sont apaisées. « Il avait compris qu’il pouvait faire de bonnes choses avec son titre mais aussi que pour cela il avait besoin de publicité et qu’une bonne relation avec les médias était très importante », relève Penny Junor, décrivant un prince « très poli, drôle et charmant » avec les journalistes.

Les relations avec les médias se sont de nouveau tendues avec l’arrivée de Meghan dans sa vie. Au départ accueillie comme un souffle de modernité pour la monarchie, l’ex-actrice métisse et divorcée a été rapidement prise en grippe par certains journaux, héritant du sobriquet de « duchesse capricieuse ».

Les tensions sont montées au point que le couple a lancé à l’automne dernier des poursuites judiciaires contre plusieurs journaux pour atteinte à la vie privée. Il leur reproche notamment la publication d’extraits d’une lettre de Meghan à son père Thomas Markle. Désormais éloignés, Harry et Meghan « doivent accepter que leur style de vie continuera à être décortiqué », prévient Ian Murray, d’autant que leur présence au Canada risque d’attirer la presse américaine : « Les Etats-Unis sont juste de l’autre côté de la frontière et Meghan est une princesse américaine donc il y aura de l’intérêt ».

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