Victime d’un choc toxique lié à sa cup menstruelle, Sandrine, 36 ans, a été amputée des jambes et d’une partie des doigts. Aujourd’hui, cette infirmière de profession tient à alerter les femmes sur ce syndrome encore largement méconnu du public, mais aussi des professionnels de santé.
En avril dernier, la vie de Sandrine Graneau, 36 ans, bascule. Cette habitante de Loire-Atlantique, alors en fin de règles, est frappée de douleurs, d’abord légères puis intenses au niveau du ventre, comme elle le relate au Parisien. Inquiète, la mère de famille fait venir SOS médecin qui lui diagnostique des calculs rénaux. Quelques heures plus tard, la tension de Sandrine est pourtant si faible que c’est sur un brancard qu’elle quittera son domicile. À l’hôpital, les secours lui annoncent alors qu’elle est victime d’un choc toxique. « Ce n’est pas tant la bactérie qui est dangereuse que les ravages qu’elle cause sur les organes. La toxine se diffusait dans mes reins, mes poumons, mon foie », confie Sandrine, qui passera trois semaines en réanimation.
Pour que chacune d’entre nous soit mieux protégée
Aujourd’hui, et alors que le décès de Maëlle, une jeune Belge de 17 ans, a fait couler beaucoup d’encre ces dernières semaines, Sandrine souhaite alerter la population. « Quand j’entends que l’infection est liée à un mésusage des cups et tampons par les femmes, cela me met hors de moi, tant les informations que l’on nous donne varient. Prenez les cups, selon le fabriquant, il est écrit sur les notices que l’on peut les garder 4, 6, 8 ou 12 heures ! Comment on s’y retrouve là-dedans ? Pourquoi un temps d’utilisation clair et net n’est-il pas indiqué en gros ? Après tout, on le fait bien sur les paquets de pâtes », s’insurge la mère de famille, qui consacre désormais tous ses mardis et jeudis à des séances de rééducation pour réapprendre à « garder une position statique, marcher dans le sable ou sur des graviers », précisent nos confrères.
Depuis son amputation des pieds et de dix-huit phalanges, Sandrine tente de rester forte, « Si moralement je suis foutue, tout est foutu ; alors, je m’accroche, même s’il y a des jours moins faciles. » Pour alerter les femmes de tout âge, l’infirmière a par ailleurs créé une association qu’elle a ironiquement baptisée « Dans mes baskets ». « Ça me remet le pied à l’étrier », s’amuse la jeune femme qui assure prendre la parole, « ni pour faire peur, ni pour dire d’y renoncer (ndlr : à la cup menstruelle), mais pour que chacune d’entre nous soit mieux protégée ».
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Tampons et choc toxique : démêler le vrai du faux
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