Martin Fourcade imite Edouard Baer : Otis le Scribe version biathlon !

A Ruhpolding, consacrée comme « La Mecque du biathlon », Martin Fourcade était cette semaine le roi : triple vainqueur du sprint, du relais puis de la poursuite, le Français a solidement consolidé sa place de leader du classement général de la Coupe du monde. Mais il s’est aussi révélé en roi du buzz, jouant les acteurs le temps d’une tirade culte !

A Ruhpolding, dans les Alpes bavaroises en Allemagne, pas de palais pharaonique en construction, pas de pyramides, pas de dunes de sables à perte de vue, mais plutôt une piste pour légendes du ski, un pas de tir mythique et de la neige parfois piégeuse. Pourtant, de l’un à l’autre, il n’y avait qu’un pas en écoutant samedi 19 janvier 2020 la réaction de Martin Fourcade au micro de la chaîne L’Equipe…

Euphorique et très détendu après la magistrale victoire du relais tricolore qu’il formait avec ses compères Emilien Jacquelin, Simon Desthieux et Quentin Fillon Maillet, le quintuple champion olympique et onze fois champion du monde de biathlon s’est fait un gros kif en déclamant malicieusement – et intégralement – le fameux monologue d’Edouard Baer en Otis le scribe dans la comédie Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre, réalisation culte d’Alain Chabat sortie en 2002.

Regrettant qu’aucun journaliste ne lui ait jamais posé la question, comme il l’a expliqué après son petit numéro, Martin a pu compter sur la complicité de son camarade Simon Desthieux – actuel troisième au classement général de la Coupe du monde que lui-même domine – pour le lancer en lui demandant si « c’est une bonne situation de gagner le relais avant les Mondiaux » (les championnats du monde auront lieu à Antholz-Anterselva, en Italie, du 13 au 23 février 2020). « Vous savez, je ne pense pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation…« , commence alors à réciter le leader de l’équipe de France, qui a déjà sa statue au Musée Grévin, avec un air un peu cabot. Tous ceux qui connaissent l’impérissable tirade d’Edouard Baer n’auront eu besoin que des deux premiers mots pour comprendre ce qui était en train de se passer…

La rponse gniale de Martin Fourcadela question de Simon Desthieux #lequipeBIATHLON pic.twitter.com/24JidisW6y

A quelques infimes approximations près (« le miroir qui vous aide à avancer » est devenu « la personne »), Martin Fourcade se lance alors sans interruption pendant une pleine minute, reproduisant à la quasi perfection le monologue d’Otis, sous le regard de ses copains morts de rire. Malin, il prend même soin d’en modifier la chute pour la faire coller à leur actualité sportive et à la question posée par Simon à propos des Mondiaux qui se profilent à l’horizon : « C’est ce goût de l’amour qui m’a poussé aujourd’hui à gagner un relais avec les copains et demain qui sait peut-être à le faire aux championnats du monde » (dans la version d’origine : « C’est ce goût de l´amour, ce goût donc, qui m’a poussé aujourd’hui à entreprendre une construction mécanique, mais demain qui sait ? Peut-être simplement à me mettre au service de la communauté, à faire le don, le don de soi.« ), conclut-il en savourant clairement son effet.

La séquence, qui a tourné en boucle sur la chaîne L’Equipe tout au long du week-end, a été très abondamment commentée et appréciée sur les réseaux sociaux. Dévoilant une facette insolite de Martin Fourcade, qu’on connaît plutôt comme un athlète carré et très focalisé sur ses enjeux lors de ces moments d’interview à chaud, elle révèle aussi le formidable état d’esprit qui règne au sein des Bleus, auteurs d’une semaine exceptionnelle dans « La Mecque du biathlon » : avec leurs places d’honneur en individuel, Quentin Fillon Maillet et Simon Desthieux occupent désormais la deuxième et la troisième place du classement général de la Coupe du monde, tandis qu’Emilien Jacquelin, Antonin Guigonnat et Fabien Claude, qui a vécu sa première cérémonie des fleurs (réservée aux six premiers d’une épreuve), ont engrangé des points et de la confiance.

Quant à Martin Fourcade, à la faveur de ses trois victoires fabuleuses (60/60 au tir) en sprint (mercredi), relais (samedi) et poursuite (dimanche), il a profité de l’absence de son grand rival Johannes Bo, volontairement forfait pour cause de paternité, pour rafler la mise et consolider son dossard jaune de leader récupéré lors de la manche précédente à Oberhof une semaine plus tôt. Le Norvégien sera de retour lors de la prochaine étape : le Français aura-t-il quelques nouvelles répliques en stock dans sa carabine ?

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