César Wagner n’est pas un flic lambda. Il est sensible, plein d’empathie et souffre d’hypocondrie. Rencontre avec son interprète, le comédien et humoriste Gil Alma.
Intégrer la police judiciaire de Strasbourg, c’est une promotion ou une punition pour votre personnage, le capitaine Wagner ?
Gil Alma : C’est une punition qui peut le sauver ! Il s’est fait virer de la brigade financière de Lyon à cause de ses problèmes d’hypocondrie. Obsédé par les maladies, il manquait souvent à l’appel. Il a aussi dénoncé son patron qui détournait de l’argent… Grâce aux relations de sa mère, Marie-Ange Wagner (Fanny Cottençon, ndlr), maire de Strasbourg, il est muté à la PJ de cette ville. Ce nouveau poste est sa dernière chance.
Mais comment va-t-il pouvoir évoluer dans ce milieu « hostile » ?
C’est un gros problème. Il va y être confronté dès son premier jour, en arrivant sur une scène de crime. Pris d’une crise d’angoisse, il sera incapable d’aller voir le corps. Pas très prometteur…
Est-ce difficile de jouer un hypocondriaque ?
Quand le texte est bien écrit et qu’il est maîtrisé par le comédien, il n’y a plus qu’à se laisser porter par la situation. On connaît tous des hypocondriaques. Par exemple, Benoit Joubert, le comédien avec lequel je vais bientôt me produire sur scène, ne lâche jamais sa trousse à pharmacie. Il en fait toujours des caisses.
À lire également
Affaire Thierry Samitier : Gil Alma confirme un comportement « lourd »
Êtes-vous d’un naturel anxieux ?
Non, tout va bien de ce côté-là !
Comment se sent-on dans la peau d’un hypocondriaque ?
C’est loin d’être cool ! Ce pauvre César est paralysé. Il a même du mal à embrasser une fille qui lui plaît, par crainte de choper un miasme.
Avec Élise, la légiste qui le drague, ça semble perdu d’avance !
Pour le moment, c’est effectivement mal parti ! On verra au prochain épisode, si la situation avec Élise Beaumont évolue…
Parce que ce téléfilm unitaire est amené à devenir une série ?
Je sais d’ores et déjà qu’une suite est en cours d’écriture. Si les audiences sont bonnes, France 2 proposera deux ou trois épisodes par an.
César est-il un homme avec lequel vous pourriez être ami ?
Au-delà de sa phobie, il est plutôt sympa. Il est sensible, bienveillant et à l’écoute. Si, un jour, je devais avoir affaire à un flic de la Crim’, j’aimerais qu’il soit comme lui.
À lire également
Les Tutos fous de TFou (TF1) – Gil Alma : ce cher farceur !
C’est ce qui vous a séduit chez lui ?
Côté polar, on ne révolutionne peut-être pas le genre, mais il y a de beaux moments de comédie. Et ça, c’est ce qui m’a plu.
Vous êtes-vous inspiré d’autres personnages ? Comme Romain, créé par Dany Boon dans le film Supercondriaque (2014) ?
Non. Danny Boon pousse le curseur à fond les ballons. Avec César Wagner, on reste dans la réalité. Des gens comme lui, il en existe.
Votre personnage porte le même nom de famille que le compositeur allemand Richard Wagner, lui aussi atteint d’anxiété maladive. Est-ce un hasard ?
Qui sait ? Il faudrait poser la question aux producteurs ou bien à France Télévisions. Moi, j’ignorais que Richard Wagner était hypocondriaque !
César Wagner est diffusé vendredi 17 janvier à 21h05 sur France 2.
Interview Caty Dewanckèle
Source: Lire L’Article Complet