A force de critiquer son gouvernement, Ségolène Royal a fini par perdre sa position d’ambassadrice des pôles. La femme politique, déjà mise en garde par l’exécutif, a reçu un courrier lui indiquant la fin de sa mission.
En 2017, Ségolène Royal devenait ambassadrice chargée des négociations internationales relatives aux pôles arctique et antarctique. Un poste qu’elle occupe depuis avec plus ou moins d’assiduité : comme le révélait Checknews en septembre dernier, elle n’avait assisté à aucune réunion des Senior Arctic Officials, l’instance de collaboration des États ayant des territoires en Arctique. Un mois plus tard, une enquête de Radio France laissait entendre qu’elle avait utilisé « les moyens mis à sa disposition par le ministère des Affaires étrangères à des fins a priori éloignées de leur objet initial », notamment pour la promo de son livre. Mais ce ne sont pas ces petites polémiques qui ont le plus crispé chez ses supérieurs. Ses attaques, au cours des dernières semaines, sur la politique du gouvernement, ont à l’évidence suscité bien plus d’agacement.
Quel avenir pour Ségolène Royal ?
Le 12 janvier dernier, Elisabeth Borne avait formulé une mise en garde sur BFM TV : « Je pense que Ségolène Royal va devoir faire un choix : soit elle veut rester ambassadrice, et évidemment il y a un devoir de réserve, soit elle veut avoir sa liberté de parole », avait déclaré la ministre de la Transition écologique et solidaire. Ce mardi 14 janvier, Le Canard Enchaîné annonce que le ministère des Affaires étrangères, dont dépend le poste de Ségolène Royal, a choisi à sa place : l’ambassadrice des pôles a été « convoquée au Quai d’Orsay pour licenciement » par un courrier. Ségolène Royal a dévoilé cette lettre sur Facebook dans la foulée, en apportant quelques précisions : « En fait, je ne suis pas convoquée car le licenciement de cette mission bénévole sur les pôles a déjà eu lieu, sans entretien préalable, comme indiqué dans la lettre ci-jointe. Je comprends par cette lettre que le Président de la République va mettre fin à mes fonctions à un prochain conseil des ministres puisque je n’ai pas l’intention de renoncer à ma liberté d’opinion et d’expression garantis par la Constitution. »
Ségoène Royal avait réagi peu avant dans Le Parisien, en assurant avoir été poussée vers la sortie. « Ils veulent que je démissionne, mais je ne démissionnerai pas. Je remplis mes fonctions. Qu’ils prennent leurs responsabilités ! », avait-elle déclaré. C’est ce qu’ils ont, à l’évidence, fait. Selon une source proche du gouvernement, la décision est parfaitement justifiée : « Il y a un vrai sujet de devoir de réserve et elle n’a pas fait le job dans sa mission. Au nom de quoi serait-elle au dessus des lois ? » Reste désormais à savoir ce que fera à l’avenir Ségolène Royal. Des rumeurs de candidature de à la prochaine élection présidentielle ne cessent de s’intensifier. Elle vient d’ailleurs de démarrer une tournée de soutien chez des candidats aux municipales. Et pour bien des observateurs, cela a tous les aspects d’un début de campagne…
Le Canard Enchaîné fait état d’une information dont voici le contenu exact. En fait, je ne suis pas convoquée car le…
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