Les enfants exposés aux écrans le matin ont trois fois plus de risque de développer des troubles du langage

Selon une nouvelle étude de l’agence Santé Publique France mené sur 276 enfants âgés entre 3 à 6 ans en Ille-et-Vilaine (Bretagne), l’exposition aux écrans provoquerait des troubles du langage chez les plus petits, surtout si l’enfant ne discute pas du contenu visionné avec les parents.

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Les écrans sont omniprésents dans le quotidien des enfant, que ce soit avant ou après l’école. De nombreuses études ont déjà démontré que les écrans (smartphone, tablette, ordinateur, télévision, consoles) peuvent influencer le développement psychomoteur des plus petits. Les autres effets néfastes connus sont la baisse d’interaction émotionnelle avec l’entourage, le surpoids, le retard de langage, la myopie ou encore le trouble de l’attention.

Ce mardi 14 janvier, Santé publique France et l’Inserm ont tenu à alerter les parents sur le rapport des enfants aux écrans. Selon cette étude menée sur le mode de vie de 276 enfants de trois ans et demi à six ans et demi, dont 167 enfants diagnostiqués avec des troubles primaires du langage (dysphasie, bégaiement, manque de vocabulaire), les enfants qui consomment des écrans dès le matin auraient trois fois plus de risques de développer des troubles du langage.

« 94% avaient accès à la télévision, 53% d’entre eux avait une tablette, 32% disposaient d’un ordinateur, 34% d’une console de jeu et 30% possédait un smartphone […] cette étude de cas-témoins montre qu’un enfant qui est exposé aux écrans le matin serait trois fois plus à risque de développer des troubles du langage. » Explique Manon Collet, généraliste et co-autrice du dossier. Les risques sont doublés si l’enfant ne discute « rarement, voire jamais » du contenu visionné sur les écrans avec les parents.

« Ce n’est pas le temps passé devant les écrans, en moyenne vingt minutes le matin, mais le moment de la journée qui a un impact »

Pour arriver à de tels résultats, l’étude s’est concentrée sur la tranche d’âge entre 3 ans et demi à 6 ans et demi qui correspond à la période de dépistage des troubles du langage. « Les enfants étaient exclus s’ils répondaient à l’un des critères de troubles du langage secondaires à des pathologies, telles que la prématurité s’ils étaient nés avant 37 semaines d’aménorrhée, une maladie congénitale, un trouble neurologique, un trouble psychiatrique, un trouble de l’audition. Ils étaient également exclus si aucun de leurs parents ne parlait français à la maison. » Précise l’étude.

« Ce n’est pas le temps passé devant les écrans, en moyenne vingt minutes le matin, mais le moment de la journée qui a un impact» affirme Manon Collet. En effet, les écrans influent sur les capacités d’apprentissage de l’enfant qui présentera des signes d’épuisement. Cependant, l’étude ne peut pas prouver le lien direct de cause à effet mais elle établit un lien statistique certain selon les chercheurs.

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