Maëlle, 17 ans, est décédée jeudi dernier à Charleroi, en Belgique. La jeune femme, diagnostiquée d’une grippe gastro-intestinale, a en réalité été victime d’un choc toxique à cause d’un tampon hygiénique. Sous le choc, sa mère, Laurence, a décidé de prendre la parole « en espérant que la prévention puisse sauver des vies ».
C’est « pour que le décès de Maëlle puisse en éviter d’autres », que sa mère, Laurence, a accepté de se confier auprès de nos confrères de la RTBF seulement quelques jours après la disparition de sa fille. Ce jeudi 9 janvier, un peu après 23 heures, l’adolescente de 17 ans « commence à faire de la température. Puis, les nausées arrivent, suivies de vomissements », explique la mère éplorée, avant de poursuivre, « Nous nous inquiétons de son état et contactons le médecin de garde. Il lui diagnostique une grippe gastro-intestinale ».
« Il est déjà trop tard »
« Pendant toute la journée du mardi, les symptômes perdurent. Le diagnostic médical ne nous pousse pas à nous alarmer outre mesure. Mais le soir, Maëlle commence à avoir des troubles de la vue. Je prends sa tension : 5.3. J’appelle l’ambulance, mais les ambulanciers restent sur le même diagnostic, une grippe. Même chose à l’hôpital. Ma fille souffre de déshydratation sévère, elle est emmenée dans un autre hôpital, aux soins intensifs. Et c’est là qu’on lui diagnostique un choc toxique. Il est déjà trop tard« , se souvient Laurence qui avait parlé de ce symptôme à Maëlle « seulement 15 jours avant son décès ». Si la jeune fille s’était montrée particulièrement inquiète face à cette éventualité, sa mère s’était voulue rassurante, lui assurant « que les victimes de choc toxique étaient des cas isolés et qu’elle n’avait pas à s’en faire ».
Le syndrome dit du « choc toxique » est en effet une maladie infectieuse rare et aiguë qui, en France, toucherait une vingtaine de personnes chaque année. Or, la moitié des cas de syndrome de choc toxique rapportés seraient associés à l’utilisation de dispositifs intra-vaginaux lors des règles tels que des tampons hygiéniques ou des coupes menstruelles.
« Nous étions informées et nous n’avons pas pu déceler la maladie. Parce que les premiers diagnostics n’allaient pas dans ce sens. Aujourd’hui, je suis persuadée qu’il faut informer le plus possible de femmes au sujet de ce syndrome. En espérant que la prévention puisse sauver des vies », conclut Laurence.
Pour plus d’informations sur le syndrôme du choc toxique, rendez-vous ici
Tampons et choc toxique : démêler le vrai du faux
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